Un groupe de maliens résidant en Côte d’Ivoire s’est réuni dimanche 4 août 2024 à Abidjan pour exprimer son opposition au retrait prévu du Mali de la CEDEAO en janvier prochain.
Avec environ trois millions de maliens vivant et travaillant en Côte d’Ivoire, l’inquiétude grandit quant à leur avenir si la décision de la junte militaire est mise en œuvre.
« Si le Mali quitte la CEDEAO, ceux d’entre nous qui dépendent de la charrette pour gagner leur vie et ceux qui travaillent dans le secteur de la sécurité auront du mal à obtenir un permis de séjour en Côte d’Ivoire, qui coûte entre 400 000 et 500 000 francs CFA (665 à 832 dollars américains). Comment allons-nous subvenir à nos besoins et envoyer de l’argent à nos familles ? C’est pourquoi je suis ici pour m’exprimer », a dit Amadou Kodjo, leader du Collectif des ressortissants maliens en Côte d’Ivoire.
La junte militaire au Mali est en conflit avec la CEDEAO, qui fait pression pour l’organisation d’élections présidentielles et le rétablissement de la loi constitutionnelle.
Sékou Maiga, représentant du groupe, a souligné l’importance de la diaspora malienne pour l’économie du pays. Il s’inquiète des conséquences potentielles sur la diaspora si le Mali se retire, se demandant ce qu’il adviendra des jeunes Maliens vivant à l’étranger.
En janvier, la junte militaire du colonel Assimi Goita a annoncé dans une lettre le retrait du Mali de la CEDEAO. De plus, la junte a décidé de mettre fin au fragile accord de paix avec les groupes rebelles armés dans la région nord.