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Les marques de téléphone préférées des présidents africains

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L’espionnage électronique prend de l’ampleur et nul n’est à l’abri des hackers. Même les dirigeants de ce monde. Face aux risques d’écoute, les présidents s’équipent et redoublent de prudence. Une vraie gageure au point où le dirigeant togolais Faure Gnassingbé ne lésinerait pas sur les moyens pour faire de son téléphone portable, un vrai coffre-fort.

En Afrique de l’Ouest, si certains présidents ont été séduits par les technologies d’origine française, d’autres à l’instar du Rwandais Paul Kagame, et Sénégalais Macky Sall, sont restés fidèles à leur marque légendaire : BlackBerry.

Tout comme d’ailleurs le Togolais Faure Gnassingbé qui, renseigne Jeune Afrique, fut l’un des tout premiers présidents en Afrique francophone à communiquer, il y a quinze ans, par textos. Une fierté nationale.

Mais pour des raisons de confidentialité, le Smartphone de M. Gnassingbé pourrait bien faire partie des joujoux de James Bond.

Eh oui ! A l’inverse des téléphones du grand public conçus pour échanger sur les réseaux sociaux, jouer ou photographier, la première fonction du type de téléphone utilisé par la plupart des chefs d’Etats africains est de communiquer, mais de façon ultra-sécurisée.

D’abord, les communications vocales ou SMS sont cryptées de bout en bout. Ensuite, un individu lambda ne pourra pas l’utiliser s’il met la main dessus.

D’autant plus que le téléphone dispose d’une clé inviolable personnalisée, mais aussi parce qu’une puce spéciale protège son contenu. Conçue comme une boîte noire, toutes les données qu’elle contient seront détruites à distance en cas de perte ou vol.

Pendant ce temps, soutient JA, l’Ivoirien Alassane Ouattara conserve un vieil appareil Nokia et le guinéen Alpha Condé ne se déplace jamais sans trois ou quatre portables.

Mais au fil du temps, Alpha Condé a migré avec aisance des SMS classiques à WhatsApp puis à Telegram.

Dans la foulée, d’autres chefs d’État de la génération pré-indépendance optent pour des solutions plus « radicales ».

Ainsi, le Camerounais Paul Biya, le Congolais Denis Sassou Nguesso, le Malien Ibrahim Boubacar Keïta ou le Djiboutien Ismaïl Omar Guelleh ne sont pratiquement jamais joignables sur leurs portables, dont ils font un usage très sélectif.