Selon des chiffres récents, une femme meurt sous les coups toutes les 4 heures dans le pays, et au moins 100 plaintes pour viol sont déposées chaque jour. Alors que les Sud-Africains ont célébré la journée des femmes le mardi 9 août dernier, les principaux partis politiques ont saisi cette occasion pour manifester contre les violences sexuelles et sexistes dont le taux ne cesse d’augmenter.
Les cas de violences sexuelles ont augmenté de 13% par rapport à 2021, lors du premier trimestre. Il y a seulement quelques jours, l’Afrique du Sud a été secouée par le scandale du viol collectif dont ont été victimes huit femmes lors du tournage d’un clip près d’une ancienne mine, en périphérie de Johannesburg.
Conscient de ce phénomène qui ne date pas d’hier, le président Cyril Ramaphosa a annoncé qu’un fonds spécial, alimenté par le secteur privé, a déjà reçu des promesses de dons de plus de 8 millions d’euros afin de financer la mise en œuvre d’un plan national de lutte contre les violences faites aux femmes.
« Il ne passe pratiquement pas un jour sans qu’une femme ne soit attaquée, violée ou tuée par un homme. Cela doit cesser ! », a-t-il promis.
Pour Mandisa Khanyile de Rise Up Against Gender Based Violence, une association de défense des droits des femmes, la pandémie en est également pour quelque chose dans le retard de la mise en œuvre de ce plan d’action.