Un rapport de l’agence sanitaire mondiale de l’ONU publié ce jeudi 4 août indique que la moyenne de l’espérance de vie en Afrique a progressé de 10 ans entre 2000 et 2019 – passant de 46 à 56 ans – alors que la moyenne mondiale sur la même période est de 5 ans de vie en plus. Cependant, l’espérance de vie sur le continent reste encore bien inférieure à la moyenne mondiale qui est de 64 ans.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé, l’amélioration de la prestation des services de santé essentiels ainsi que les progrès en matière de santé reproductive, maternelle, néonatale et infantile sont autant de facteurs ayant contribué à prolonger cette espérance de vie en Afrique subsaharienne.
« La forte augmentation de l’espérance de vie en bonne santé au cours des deux dernières décennies témoigne de la volonté de la région d’améliorer la santé et le bien-être de la population. Fondamentalement, cela signifie que davantage de personnes vivent en meilleure santé, plus longtemps, avec moins de menaces de maladies infectieuses et un meilleur accès aux services de soins et de prévention des maladies », a indiqué la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.
L’agence onusienne de la santé salue par ailleurs les avancées dans la lutte contre les maladies infectieuses, grâce à l’intensification rapide des mesures de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme à partir de 2005. Le seul ombre au tableau reste l’augmentation spectaculaire de l’hypertension, du diabète et d’autres maladies non transmissibles, ainsi que par le manque de services de santé ciblant ces maladies.
« Mais les progrès ne doivent pas s’arrêter. Si les pays ne renforcent pas les mesures contre la menace du cancer et d’autres maladies non transmissibles, les avancées sanitaires pourraient être compromises », avertit la Dre Moeti.
Ce rapport intitulé « Suivi de la Couverture sanitaire universelle dans la Région africaine de l’OMS, 2022 » attire également l’attention sur le fait que les progrès relatifs à l’espérance de vie en bonne santé pourraient être compromis par l’impact de la pandémie de COVID-19 à moins de mettre en place un plan de relance robuste.
Sur le continent africain, seuls l’Afrique du Sud, l’Algérie, le Botswana, le Cap vert, l’Eswatini, le Gabon et les Seychelles financent plus de 50 % de leurs dépenses totales liées à la santé. Dans les autres pays, le déficit de moyens pour la couverture sanitaire des populations est criard.