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Leymah Gbowee : « Guerrière de la paix ! » Prière et grève du sexe…

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On l’a surnomme « la guerrière de la paix. » Elle préfère corriger avec le temps : « Je suis juste une fille de terrain qui a maintenant une plateforme mondiale pour s’exprimer.»

Leymah Gbowee a été co-lauréate du prix Nobel de la paix en 2011.

Elle est née en 1972. A 18 ans, elle vit la guerre civile au Liberia. En 1989, les troupes du National Patriotic Front of Liberia (NPFL), dirigées par Charles Taylor, commencent à semer la terreur dans le pays.

A l’époque, elle est une jeune élève brillante issue d’une famille modeste qui n’a qu’un rêve : devenir pédiatre. Il n’y a plus d’eau courante ni d’électricité: le pays est dévasté.

A défaut de pouvoir se plonger dans ses devoirs, elle assiste aux exactions, meurtres, violences sexuelles, pillages… Sa vision de la vie ne sera plus la même. En 2012, elle publie le récit de sa vie chez Belfond « Notre force est infinie ». « Je voulais écrire un livre honnête, qui donne une image vraie de la femme africaine »

«Chacun de nous, dans ce pays, a été une victime (…) chacun de nous a besoin de guérir. (…) Tu racontes ton histoire et tu survis. Tu dépasses ton statut de victime et tu ressens le besoin d’aider. Mais pas seulement une personne : toute la société !»

Faute d’avoir pu devenir médecin, elle devient assistante sociale grâce à un programme de l’Unicef. Elle soigne les  victimes de la guerre : les femmes victimes de violences sexuelles et les enfants, transformés en soldats par les milices de Taylor.

Sur un plan personnel, elle n’est pas épargné. Elle a quatre enfants avec un homme alcoolique, violent et infidèle. Sa foi l’a aidée. Elle fait partie de L’Eglise luthérienne. «La foi est au centre de mon identité. Tout ce que je fais est le travail de Dieu» A l’hebdo ctaholique La vie, elle confie : « L’Eglise a un rôle central à jouer. Elle doit combattre pour la justice et la paix et faire entendre la voix des plus pauvres plus fermement afin que les droits humains fondamentaux soient respectés  (…) Les Eglises chrétiennes ont vraiment une opportunité extraordinaire dans le contexte actuel, parce que les hommes et les femmes politiques vont s’adresser aux responsables ecclésiaux quand les choses vont mal. Mais au Libéria, elles reçoivent des subventions du pouvoir, des cadeaux et, dans ce contexte, il est difficile pour elles d’avoir une parole libre. »

En 2000, Leymah Gbowee fonde le Women in Peacebuilding Network (WIPNET), une organisation de femmes pour le maintien de la paix en Afrique de l’Ouest.

Deux ans plus tard, elle lance un nouveau mouvement pacifiste, le Women of Liberia Mass Action for Peace.  Un mouvement de contestation basé sur la prière… et la grève du sexe.

Grâce à son action, Charles Taylor est contraint d’associer les femmes aux pourparlers de paix avant d’être poussé à l’exil, puis condamné par la CPI à 50 ans de prison.

En 2011, c’est la reconnaissance internationale : elle reçoit le prix Nobel de la Paux avec Ellen Johnson Sirleaf, l’actuelle présidente libérienne, pour avoir «mobilisé et organisé les femmes au-delà des lignes de division ethnique et religieuse pour mettre fin à une longue guerre au Liberia et assurer la participation des femmes aux élections».

« Cette récompense m’a donné encore plus de travail, je ne risque pas d’être au chômage tout de suite ! (…)  Quand vous recevez ce prix, on vous invite à parler partout de n’importe quoi. Si vous me demandez de m’engager sur des questions – mêmes très importantes – comme le désarmement nucléaire, je ne signerai pas, car j’estime ne pas avoir assez de connaissances sur le sujet. Je ne vais que là où le droit des femmes à besoin d’être défendu ».

Leymah Gbowee n’a pas fini son combat pour les femmes. Elle en est convaincue : « les femmes n’occupent pas assez le devant de la scène internationale alors que leur action pour la paix et la justice est considérable. Les médias doivent accorder davantage d’importance au travail des communautés féminines».

Et sa devise qu’elle exprime dans son livre est toujours la même :  » Le travail est ardu : Quand l’immensité de ce qu’il reste à accomplir me décourage, je me tourne vers ces femmes qui luttent au jour le jour : elles ne baissent pas les bras et, pour elles, nous sommes un symbole d’espoir. Vous aussi, vous devez aller de l’avant. Vous n’avez pas la liberté de renoncer. »

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