Africa Top Success Ils font l'Afrique
En recevant le président congolais Denis Sassou N’Guesso, en décembre dernier, Emmanuel Macron, le chef de l’État français a tenté de convaincre l’homme fort de Brazzaville d’être présent à Libreville à l’occasion du « One Forest Summit ».
Le président Français Emmanuel Macron s’est lancé sur un terrain glissant.
Alors que les relations entre le président gabonais Ali Bongo et son homologue congolais Denis Sassou N’Guesso sont plus que jamais brouillées, Emmanuel Macron tente de réconcilier les deux hommes.
Cerise sur le gâteau, le chef de l’Etat français veut profiter du « One Forest Summit » pour jouer sa carte.
Déjà dès la fin du mois de novembre, Josué Serres, le conseiller technique affaires globales de l’Élysée, s’est rendu à Libreville pour poser la première pierre du sommet consacré à l’écologie.
Au Gabon, il a eu un tête à tête avec le ministre gabonais de l’Environnement et des Forêts, Lee White. Une démarche qui confirme l’implication de la France dans l’organisation du One Planet Summit.
Pour le bon déroulement du sommet consacré à la préservation des forêts d’Afrique centrale, Emmanuel Macron semble mettre en avant la présence d’une délégation congolaise qui serait conduite par Denis Sassou N’Guesso.
C’est ainsi qu’Emmanuel Macron a reçu à l’Élysée le président congolais en décembre dernier. Les deux hommes ont échangé sur la possibilité de voir une délégation congolaise se rendre à Libreville.
Si le rendez-vous est pris, il reste à savoir si Ali Bongo et Sassou N Guesso pourront se serrer la main. On se souvient quand même que les deux présidents ennemis se sont croisés à Glasgow, dans les couloirs de la COP26, sans se parler et sans que cela ne pose problème.
Mais la présence de nombreux autres chefs d’État avait certainement permis d’atténuer les tensions entre les deux hommes.
Pour le One Forest Summit de 2023, la situation est différente. Les deux hommes auront certainement l’obligation d’échanger sur leur politique écologique.
Car si Ali Bongo s’est, depuis plusieurs années, lancé dans une politique verte qui se veut avant-gardiste et qui, pour des spécialistes, n’est rien d’autres que du « greenwashing ».
Denis Sassou N’Guesso, lui, « ne cesse d’alerter et de prévenir le commun des mortels des dangers liés à la destruction de l’environnement et au changement climatique » et est un « leader écolo-visionnaire et climato-optimiste », résume Michel Innocent Peya, auteur d’un livre consacré à la « Vision verte » de DSN.
Essama Aloubou
