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Governor of the Central Bank of Libya Farhat Omar Bengdara (R) and Secretary General of the Lybia's People's Committee for Finance Mohamed Ali El-Huwej (L) sit at the opening of the conference on the role of the private sector in economic development and regional integration in the Maghreb 28 November 2007 in Tunis. AFP PHOTO FETHI BELAID

Libye : Le puissant gouverneur de la banque centrale limogé

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Le gouverneur de la banque centrale a été limogé par le Conseil présidentiel de Tripoli, allié au gouvernement du Premier ministre Abdul Hamid Dbeibah, une décision qui pourrait exacerber les tensions dans ce pays d’Afrique du Nord profondément divisé. Sadiq al-Kabir a été remplacé par  Mohamed Abdul Salam al-Shukri, un économiste et ancien vice-gouverneur.

Al-Kabir, en poste depuis octobre 2011, avait pris la tête de la banque centrale peu après que la Libye eut sombré dans le chaos à la suite du renversement du dictateur Mouammar Kadhafi par un soulèvement soutenu par l’OTAN.

Durant son mandat, il a accumulé un pouvoir considérable, tout en faisant l’objet de critiques croissantes des deux camps politiques du pays sur la gestion des revenus pétroliers. Ces critiques se sont récemment intensifiées, se transformant en appels de plus en plus pressants à sa destitution.

Al-Kabir n’a pas encore réagi à son éviction.

La Libye, riche en pétrole, est actuellement divisée entre un gouvernement soutenu par l’ONU à Tripoli et des autorités rivales basées à l’est. Divers groupes armés et gouvernements étrangers soutiennent chacun de ces camps.

La Banque centrale de Libye gère des milliards de dollars de revenus pétroliers et de réserves de change chaque année. En 2014, en raison des divisions politiques du pays, l’institution s’est scindée. Son siège internationalement reconnu demeure à Tripoli, tandis qu’une branche orientale, alliée au commandant militaire Khalifa Haftar, a été établie à Benghazi.

Le Parlement de l’est de la Libye et le Conseil suprême de l’État, un organe consultatif basé à Tripoli, ont tous deux contesté la légitimité de la destitution d’al-Kabir.

Selon eux, cette décision aurait dû impliquer leur participation, conformément aux règlements provisoires convenus dans le cadre des négociations soutenues par l’ONU, visant à superviser la réunification du pays.




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