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Limda Awesso: La biographie

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Linda-awesso

Elle fait partie des grands noms de la mode au Togo. Linda Awesso est une styliste togolaise et promotrice du festival international de mode Elima dont la quatrième édition a eu lieu en 2015. Dans cette interview exclusive, elle fait des révélations sur son métier et sa passion pour les enfants.

Bonjour !!! Qui est Elima ?

Je m’appelle Linda Awesso. J’ai 38 ans. Je suis mère de trois enfants et je m’appelle aussi Elima, promotrice du Festival Elima.

A quand remonte votre passion pour la mode ?

Toute petite, je noircissais mes cahiers                avec des dessins. J’ai toujours aimé les vêtements et je me suis décidée à ouvrir une boutique de vêtement en 2003. Les vêtements venaient du Sénégal et autres. Je vendais mais ce n’est pas ce que je voulais pour ma clientèle. J’ai décidé de créer un atelier de confection. J’ai eu assez de clients. Il y a une dame qui s’appelle Isabelle Anoh qui m’a permis de défiler à Abidjan avec ma collection et depuis, ça été un succès. C’est à la suite de cela que nous avons décidé de créer le festival Elima en petit comité mais avec des amoureux de la mode.

Que répondez-vous à ceux qui pensent que la mode est le temple de la perversité ?

Au début quand on parle de mode, des gens se disent, c’est l’alcool, le sexe  ET la drogue alors que c’est un travail fou. Nous pendant cet acte 4 du festival Elima, nous avons interdit à nos mannequins de sortir de l’hôtel après les heures de répétions. Nous avons interdit l’alcool, nous avons interdit énormément de choses.

Parlant justement de la 4ème édition du Festival Elima ? Quel bilan faites-vous ?

Nous avons tiré le rideau de l’acte 4 avec beaucoup d’émotions parce que nous avons réussi le pari que nous nous sommes lancés à savoir ; intéresser le plus grand nombre de personnes possible à la mode ; donner l’opportunité à de jeunes créateurs de passer sur un grand T avec des médias internationaux et en suite accueillir de vrais talents et les montrer à la population avec des modèles extravagants et extraordinaires. Je crois que nous pouvons avoir un bilan positif même si tout n’a pas été parfait nous essayons d’y arriver.

Elima et les enfants, c’est une histoire de cœur…

Nos enfants vont dans écoles privées qui ont un coût. Avec l’écolage d’un seul enfant on peut payer pour je ne sais pas quel nombre d’enfants dans les villages la scolarité, les fournitures scolaires ou alors ne  serait-ce que des chaussures ou des sacs à dos. Je pense qu’avec peu de moyens on peut offrir beaucoup d’amours et beaucoup d’espoir. Quand je parle aux enfants je leur dit : « Demain c’est vous les ministres et présidents de la République et autres. N’ayez pas honte de qui vous êtes». Moi mon père est né dans les montagnes au nord, dans un village où il n’y avait pas d’électricité. Il a commencé ses études primaires à l’âge de 10 ans. Mais ça n’a pas empêché qu’il soit le plus grand cadre du village et qu’il tire les autres vers le haut. Tout est possible. Pour moi, la priorité c’est de commencer cet apprentissage avec les petits.

Comment gérez-vous le boulot et la famille ?

La dernière semaine du festival prend une grande partie sur ma vie familiale mais tout le reste du temps, c’est plutôt à des heures conventionnelles que je travaille.  Nous nous organisons pour que nos activités professionnelles n’affectent pas notre vie familiale. Les enfants sont contents parce qu’ils voient que leur mère réalise des choses qui sont extraordinaires pour eux et pour moi-même.

Vos actions à l’endroit des enfants cachent-elles des intentions politiques ?

Je n’ai aucune ambition politique. J’ai mes convictions.

Un mot à l’endroit des jeunes qui veulent se lancer dans le métier de stylisme

La mode ce n’est plus coudre un vêtement. La mode c’est parler plusieurs langues, c’est faire le marketing, maitriser l’outil informatique et autres. Il faut qu’ils sachent qu’ils doivent se préparer à une véritable formation. Ce ne sont pas « les séries C dont on parle ». C’est vraiment plus élaboré. Il faut qu’ils soient prêts à travailler.

Interview réalisée en collaboration avec l’émission Les Succès d’Afrique




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