À Madagascar, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) prévoit de prolonger d’une semaine, jusqu’au 26 septembre 2024, le délai de dépôt des candidatures pour les élections communales et municipales prévues le 11 décembre. Cette décision, motivée par le faible nombre de candidatures enregistrées, attend encore l’aval du gouvernement.
Alors que la date limite approche, les aspirants maires et conseillers municipaux bénéficieront d’un délai supplémentaire pour finaliser leurs dossiers.
« Nous avons reçu très peu de candidatures jusqu’à présent », a déclaré Soava Andriamarotafika, rapporteur général de la Céni.
Sur les près de 1 700 communes qui comptent le pays, seules 79 dossiers ont été déposés, un chiffre préoccupant.
Des obstacles multiples pour les candidats
La situation est jugée inquiétante par de nombreux observateurs, à commencer par Herininahary Mosesy, président de l’Observatoire de la vie publique de Madagascar, qui a lui-même renoncé à se présenter à la commune urbaine d’Antananarivo.
Il cite plusieurs obstacles : l’inflation des précautions, rendant l’accès aux candidatures difficile pour de nombreux candidats potentiels, et les procédures administratives, qu’il qualifie de « plus complexes » cette année. « Les conditions actuelles ne facilitent pas le dépôt de dossier. Cela risque de créer un vide de candidatures, un phénomène qui porte atteinte à la démocratie », a-t-il déclaré.
D’autres, comme Parisoa Andriabolanarivo, maire indépendant d’Imerintsiatosika, relativisent. Il est convaincu que de nombreux candidats déposeront leurs dossiers à la dernière minute, une pratique courante en politique malgache.
La Céni se veut rassurante
Face à ces inquiétudes, la Céni se veut apaisante. Elle assure que cette prolongation du délai n’aura aucune incidence sur la date du scrutin, qui reste fixée au 11 décembre 2024. Toutefois, la situation continue d’être suivie de près, alors que la démocratie locale malgache semble faire face à des défis important.