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Malgré la répression, les activistes tchadiens restent « DEBOUT »

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Depuis quelques semaines, la situation sociopolitique du Tchad est plus que tendue avec son lot de violations tous azimuts des droits de l’Homme. Les Défenseurs des droits de l’Homme ne sont pas épargnés par l’appareil répressif du président Idriss Deby.  C’est ce que dénonce le Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale (REDHAC). Cette organisation condamne   avec fermeté la persistance des Violations des libertés fondamentales et les actes de répression contre les activistes, les Défenseurs des droits humains et les journalistes au Tchad.

Après avoir dressé un bilan « alarmant » des Droits de l’Homme au Tchad avec la répression systématique des manifestations publiques, le REDHAC ne digère pas la récente coupure de la connexion internet au Tchad. « La connexion internet a été suspendue sur toute l’étendue du territoire dans la nuit du 24 et le 25 janvier 2018. Le Gouvernement a donné l’ordre aux opérateurs de téléphonie mobile (deux compagnies) d’envoyer des messages informant de l’interdiction de la marche pacifique aux abonnés. L’internet a été rétabli dans la nuit du 25 janvier 2018. La grève des fonctionnaires est suivie et paralyse le bon fonctionnement des services publics. Les travailleurs vont emboîter le pas le 5 et 6 février 2018.

Le 24 janvier, les autorités ont convoqué une réunion avec les organisateurs de la marche pour demander un report le temps de leur permettre d’organiser les forces de sécurité pour l’encadrer. Curieusement, le 25 janvier, les forces de l’ordre en patrouille ont été postées un peu partout dans la ville. Par mesure de sécurité, les écoles et les administrations ont été fermés le jeudi matin », lit-on dans le communiqué.

Ce réseau dénonce fermement l’utilisation des moyens de répression disproportionnés par les forces de sécurité contre les manifestants pacifiques et condamne toutes les menaces et intimidations à l’encontre activistes, des défenseurs des droits humains au Tchad.

Malgré cet environnement hostile, les activistes tchadiens ne comptent pas baisser la garde. Contacté par www.africatopsuccess.fr , Me Kamadji Demba Karyom,  greffière, sociologue, activiste et militante de l’Union des Syndicats du Tchad ( UST) ne se laisse guère impressionnée par la soldatesque de Deby. « La situation des droits de l’homme au Tchad est alarmante. Toutes actions citoyennes de manifestations ou de revendications sont automatiquement interdites mais on brave les interdictions pour manifester et là nous faisons face à des représentations multiformes : arrestation, menace, agression, injures, bastonnade, torture et détentions arbitraire. Nous devons mobiliser nos militants et revendiquer nos droits les plus élémentaires. Notre gouvernement a sa disposition l’armée, la police, la justice et les opérateurs mobiles. Les derniers mouvements sociaux qu’on vit au Tchad sont d’une particularité effective parce que la colère de vivre avec un demi salaire, les écoles et hôpitaux sont fermés, la misère s’est accentuée et nous en avons marre. Nous sommes engagés à manifester au prix de nos vies. Si le gouvernement peut couper Internet, envoyer des messages d’intimidation aux citoyens par les sociétés de téléphonie au mépris du respect de la vie privée, nous, nous avons la volonté de de manifester », a-t-elle laissé entendre.

L’activiste salue la mobilisation du REDHAC qui travaille, d’après elle en étroite collaboration avec leurs organisations nationales pour toujours « dénoncer ces violations graves des libertés ». Cette solidarité, selon elle, est une alerte qui contribue à mettre en mal Deby dans ses exactions et un appel à respecter les conventions nationales et internationales des peuples à disposer d’eux-mêmes

 




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