Le président malien, Assimi Goïta, a vivement dénoncé les sanctions imposées par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) après le coup d’État de 2020.
Dans un discours adressé à la nation, il a comparé ces mesures punitives aux tactiques employées par les groupes terroristes actifs dans la région.
Le général d’armée Assimi Goïta a fustigé les restrictions économiques et financières, notamment les embargos et le gel des avoirs, les qualifiant d’actes similaires à des actions terroristes. Il a mis en garde contre les répercussions humanitaires de ces sanctions, qui compromettent l’accès aux produits de première nécessité pour les populations maliennes.
« Ces sanctions constituent une véritable déclaration de guerre contre le peuple malien », a-t-il affirmé, ajoutant qu’elles « renforcent les groupes terroristes dans leur stratégie visant à isoler notre pays et à affaiblir ses institutions ».
Depuis le coup d’État, les tensions entre le Mali et la CEDEAO se sont fortement aggravées. Les autorités maliennes reprochent à l’organisation régionale d’ignorer les défis sécuritaires spécifiques auxquels le pays est confronté et de privilégier des mesures répressives au lieu d’un dialogue constructif.
En assimilant les sanctions de la CEDEAO aux pratiques des groupes terroristes, Assimi Goïta exprime une profonde défiance envers l’organisation régionale, un discours qui pourrait encore détériorer leurs relations déjà fragilisées.