Choguel Maïga n’est plus le Premier ministre du Mali. Tel un véritable coup de tonnerre, ce dernier a été limogé, à travers un décret présidentiel, lu mercredi 20 novembre soir à la télévision d’État ORTM, par le secrétaire général de la présidence.
Le document met également un terme aux fonctions de tous les membres du gouvernement.
A en croire nombre d’observateurs, ce limogeage semblait inéluctable après les propos virulents tenus samedi 16 novembre par le désormais ex-Premier ministre.
Pour rappel, il avait notamment reproché aux militaires au pouvoir de ne pas l’impliquer dans les décisions et d’avoir reporté unilatéralement les élections devant marquer le retour à l’ordre constitutionnel.
Nommé en juin 2021, Choguel Maïga, qui dénonçait jusqu’alors « un régime militaire déguisé », n’exerce pas réellement le pouvoir.
Choguel Maïga, limogé, devrait poursuivre sa stratégie et tenter de se repositionner en opposant, dans la perspective d’éventuelles futures élections.
A en croire RFI, ce dernier peut aussi désormais redouter la « Justice » de la Transition : ces derniers jours, les organisations pro-junte l’ont accusé de « haute trahison » et de « déstabilisation ».
Le désormais ex-Premier ministre pourrait à son tour être visé par des poursuites judiciaires, voire même mis en détention de manière préventive, ce qui l’empêcherait de s’exprimer et de mener ses activités politiques.