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Mali: Oumou Sangaré signe son retour

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oumou

L’inoxydable diva malienne Oumou Sangaré prouve avec un nouvel album rafraîchissant, Mogoya, qu’elle règne toujours sur la musique africaine. Elle confirme aussi son habileté de femme d’affaires et de communicante.

Sans son maquillage et ses bijoux, elle semble désarmée. Ce 21 juin, dans sa loge de l’Olympia, mythique salle de concert parisienne, longtemps avant de passer sur scène, Oumou Sangaré se jauge face à un miroir démesuré. Une souveraine qui n’aurait pas encore empoigné sa couronne et son sceptre. Seuls de minces sillons sous ses yeux trahissent son âge, qu’elle est l’une des rares vedettes africaines à ne pas dissimuler : 49 ans. Mais le regard, le port de tête, la silhouette sont ceux d’une jeune fille. Sa musique aussi.

Son album Mogoya, sorti en mai, soit six ans après son précédent, Bi Furu, et défendu sur les scènes européennes, pourrait être celui d’une nouvelle comète de l’électro. Sur proposition de son producteur français Laurent Bizot, elle a fait confiance pour la coréalisation de son disque au collectif Albert, trois petits princes de la French touch qui ont déjà bousculé le son de Françoise Hardy, Beck, Franz Ferdinand ou Charlotte Gainsbourg.

J’ai reçu tellement de courriers de jeunes qui me disaient qu’ils voulaient danser sur Oumou en discothèque et qui étaient frustrés
Pour ce nouveau projet, elle a fait une infidélité au label World Circuit, très marqué « musiques du monde », qui la suit depuis une vingtaine d’années, en faisant appel à celui de No Format ! Le style wassoulou qui l’a fait connaître est toujours présent à travers le n’goni, une sorte de luth typique de la musique traditionnelle malienne.

Sa manière de chanter reste aussi inchangée. Mais des nappes synthétiques se mêlent dorénavant au son Sangaré. « J’ai fais ça pour la jeunesse africaine, confie-t‑elle. J’ai reçu tellement de courriers de jeunes qui me disaient qu’ils voulaient danser sur Oumou en discothèque et qui étaient frustrés… » La patronne parle souvent d’elle-même à la troisième personne, il faut s’y habituer.

Révélée à l’âge de 5 ans

Dans le miroir, on examine celle qui a été surnommée la Tina Turner du Mali. Avec ses lèvres peintes en noir, sa narine percée, son top moulant zébré au décolleté plongeant, la divine reste scandaleuse. Elle ne va pas commencer maintenant à faire comme tout le monde, elle qui a été révélée à seulement 5 ans lors d’un concours opposant des écoles maternelles.

« Lorsque nous avons gagné et qu’on nous a demandé de jouer [devant un public de 3 000 personnes au stade omnisports de Bamako], j’ai fui en coulisse, se rappelle-t‑elle. Ma mère courait derrière moi pour me rattraper. J’étais si petite qu’on m’a posée sur une table pour que je chante. »

Son premier album, Moussoulou, enregistré à l’âge de 18 ans sur le label Syllart, qui a révélé les plus grandes voix africaines, est un carton immédiat : plus de 100 000 cassettes auraient été vendues en une semaine au Mali.

Au fil d’une discographie un peu trop vite labellisée « musiques du monde », elle enchaîne les collaborations audacieuses : avec les musiciens jazz et funk Pee Wee Ellis et électro Nitin Sawhney, le flûtiste Magic Malik, le batteur afrobeat Tony Allen… que l’on retrouve d’ailleurs sur son dernier opus. Son succès et son aura …LIRE LA SUITE




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