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Maroc: comprendre le conflit entre paysans et éleveurs nomades

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Les éleveurs nomades et les paysans ne font pas souvent bon ménage dans plusieurs pays africains. La gestion de la terre et de ses richesses reste au centre des désaccords. C’est la situation qui existe au sud du Maroc, sur les terres du Souss.

C’est une évidence. Les agriculteurs sédentaires de la sous-région se disent intransigeants. Les troupeaux nomades piétinent les champs de blé et de maïs cultivés à grande peine sur les terres arides de ces plateaux parsemés de cactus et de cailloux.

Dans chaque camp, chacun se donne raison. Une bataille d’images également avec des vidéos montrant des personnes cagoulées, présentées comme des éleveurs nomades, munies de bâtons et de sabres, agressant des villageois.

De leur côté, les paysans montrent sur les réseaux sociaux des images d' »attaques » de dromadaires sur leurs arganiers et amandiers.

En signe de riposte, certains villageois ont empoisonné l’eau et les pâturages.

La région, qui offre une végétation abondante, attire les éleveurs nomades depuis des décennies. La pénurie d’eau aggrave les tensions. Les bergers nomades sont actuellement estimés à 40.000 dans le pays

Les autorités marocaines font état d’une quinzaine d’agressions de ce type dans toute la région de Souss. Pour réglementer le nomadisme pastoral et apaiser les tensions, une loi a récemment été adoptée. Le texte autorise seulement les nomades à se déplacer et à pâturer sur des zones délimitées et des parcours prédéfinis après obtention d’un permis, au risque d’être sanctionnés.

Mais la loi est rejetée par les deux camps: « Nous tenons à notre liberté de circuler… Nous refusons d’être enfermés dans une cage » crie un éleveur nomade à l’AFP. Il réclame le droit des nomades de faire paître librement leurs bêtes.

Elles populations quant à elle refusent farouchement le principe de délimitation sur des terres.

L’on n’est pas loin de la fin, mais l’approche de l’Etat et les compromis de chaque coté pourraient permettre à chaque partie de tirer profit des richesses de la terre.




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