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FILE PHOTO: Traders work on the floor of the New York Stock Exchange (NYSE) in New York, U.S., September 20, 2018. REUTERS/Brendan McDermid/File Photo

Mathématiques financières : « On m’a accusée d’avoir fait entrer le loup dans la bergerie »

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Nicole El Karoui, mathématicienne :

«La déréglementation de l’économie avait été amorcée aux Etats-Unis. C’était le début de la financiarisation. Les paramètres fondamentaux, taux de change, de crédit, etc., ne cessaient de « flotter », de fluctuer. Le futur devenait alors hautement imprévisible et de nouveaux produits financiers, d’assurance contre le risque de marché, étaient créés, gérés dans des marchés spécialisés. En France, le gouvernement a retardé l’entrée dans cette nouvelle ère jusqu’ à la fin des années 1980. Arrive une grande révolution informatique : les petits PC bouleversent le paysage, concurrençant les « gros IBM ». C’est le moment où la révolution informatique a percuté la banque. Les nouveaux produits financiers ont misé sur une forte technicité informatique, allant de la théorie la plus moderne des probabilités à leur traduction numérique et algorithmique. J’ai réalisé que les mathématiques pouvaient aider à résoudre les problèmes concrets de cette finance, et surtout offrir de nouveaux débouchés aux étudiants. Les banques cherchaient des très bons théoriciens des probabilités qui connaissaient la finance de marché. J’ai proposé à mon laboratoire de mathématiques à Jussieu de créer une formation de master 2 qui allierait mathématiques et finance.»




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