Le parquet a requis ce lundi vingt ans de prison ferme contre l’ancien président mauritanien, jugé depuis novembre en appel à Nouakchott. Il est accusé d’avoir profité de son pouvoir pour amasser une fortune immense.
Le procureur général de la Cour d’appel Sidi Mohamed Ould Di Ould Moulay a reproché à l’ex-chef d’Etat Mohamed ould Abdel Aziz d’avoir mis à profit sa fonction pour des intérêts personnels.
M. Aziz « a transformé la présidence en bureau (…) pour exercer le chantage sur les investisseurs », a-t-il dit lors de son réquisitoire. Il a demandé à la juridiction qui juge l’ancien chef de l’Etat de « prononcer la dissolution de l’association Rahma », une organisation caritative fondée, selon lui, par un fils de l’ex-dirigeant mauritanien.
L’ex-chef d’Etat mauritanien Mohamed ould Abdel Aziz a dirigé le pays de 2008 à 2019. Il comparaît aux côtés d’une dizaine de hauts responsables et de proches, dont deux anciens Premiers ministres, deux anciens ministres et directeurs de grandes sociétés, pour « enrichissement illicite », « abus de fonctions », « trafic d’influence » ou « blanchiment ».
L’ancien président est en détention depuis le début de son procès en première instance en janvier 2023 mais a toujours nié les faits qui lui sont reprochés.