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Médias: en difficultés, Canal+ mise sur l’Afrique francophone

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Le groupe de télévision français Canal+, mis à mal en France avec d’importantes pertes d’abonnés (près de 800 000 en 2016-2017, selon le quotidien Le Monde), cherche son « salut » en Afrique francophone. D’après les informations, la station de télévision mise désormais sur la croissance du continent africain pour y renforcer ses activités.

Le directeur général de Canal, Maxime Saada, a indiqué lundi 19 février, lors d’un point presse, « mener des initiatives » pour développer leur parc d’abonnés. « Mais le gros de la croissance vient des activités à l’international », a-t-il expliqué.

A l’intéressé d’ajouter : « (…) la clef se trouve dans la masse critique d’abonnés pour pouvoir investir dans les contenus et les amortir. (…) Il est important pour nous d’accélérer ».

Pour faire face à ces difficultés, le premier groupe audiovisuel français cherche donc à renforcer ses positions hors des frontières nationales, en particulier en Afrique francophone, où le groupe Bolloré, avec ses 28 000 employés, est présent dans 46 pays du continent. « La croissance internationale est devenue un objectif stratégique pour notre groupe », a déclaré Jacques du Puy, président de Canal+ International.

Présent en Afrique depuis 1991, Canal+ a commencé en 2011 à ne plus considérer le continent comme un marché d’exportation où l’on écoulait tranquillement les productions françaises, a rappelé David Mignot, directeur général Afrique de Canal+ International.
Le modèle « Nollywood »

D’après le journal français Le Monde, le groupe s’est adapté sur le principe « KISS » (Keep it simple and smart, « rester simple et intelligent »). Ledit principe se résume à un nouveau décodeur, plus abordable et moins facile à pirater et un réseau de distribution qui a permis d’aller au-delà des grandes villes. Résultat : de 140 000 abonnés en 2007, Canal+ est passé à plus de 3,4 millions en 2017 sur un total de 15,6 millions pour tout le groupe, dont près de 3 millions en Afrique francophone.

En lien avec les autres filiales du groupe Bolloré, le média veut aller plus loin sur le continent en structurant des filières qui n’existent pas encore, que ce soit en matière de détection des talents, de production (séries, documentaires, cinéma), de diffusion ou de publicité pour arriver à une meilleure monétisation.

« On veut sortir le cinéma africain francophone de la sphère art et essai », a affirmé M. Mignot. Le modèle est « Nollywood », l’imposante industrie du cinéma au Nigeria. Les salles de cinéma Canal Olympia, ouvertes par Vivendi sur le continent africain (une dizaine actuellement), s’insèrent dans cette stratégie.




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