Le Niger honore et pleure ses victimes. Suite au grave incendie survenu dans la nuit du 05 au 06 mai dernier faisant plus de 60 morts et des blessés, le gouvernement décrète trois jours de deuil national. Un décret, fruit d’une réunion du Conseil de sécurité présidé par le chef d’Etat Mahamadou Issoufou, entouré des responsables civils et militaires chargés des questions sécuritaires du pays.
“Le gouvernement du Niger décide d’un deuil national de trois jours à compter de mercredi 8 mai, à la mémoire des victimes du tragique accident survenu dans la nuit du dimanche 5 mai au lundi 6 mai”, a précisé le ministère nigérien de l’Intérieur dans un communiqué lu à la télévision d’Etat, précise l’AFP.
D’après notre source, le bilan de victimes pourrait encore s’alourdir. En effet, parmi les blessés au total 40, se trouvent des personnes brûlées au troisième degré, qui, “ont peu de chance de survivre”, a prévenu Hamani Adamou Abdoul-Aziz, commandant du Groupement d’incendie et de sécurité de Niamey.
L’incendie est partie de l’accident d’un camion-citerne avec 36 000 litres d’essence qui s’est renversé en face d’une station-service, à Niamey.
Après l’accident, la plupart des victimes tentaient de récupérer de l’essence qui coulait du camion renversé suite à “une défaillance technique”, a expliqué le directeur de la Police judiciaire (PJ), Boubacar Rabiou Daddy.
“Il y avait beaucoup de mouvement, beaucoup de jeunes qui cherchaient à siphonner le carburant qui fuyait, en créant des ouvertures avec des bâtons dans la citerne”, a raconté le directeur de la PJ.
Selon les premiers témoignages, toujours d’après l’AFP, un motocycliste qui venait de remplir des bidons, a cherché à faire redémarrer son engin, ce qui a produit l‘étincelle qui a conduit à l’embrasement et l’explosion du camion.
La quête du gain facile serait la base de la perte en vies humaines de dizaines de personnes.