Cela fait bientôt huit ans que Boko Haram massacre des populations en Afrique notamment dans le nord du Nigeria. Un récent bilan fait état de 20 000 morts, plusieurs milliers de personnes enlevées par le groupe et 2,6 millions de déplacés.
Dans sa riposte, le gouvernement nigérian qui bénéficie du soutien de ses alliés à l’instar du Niger, se livre à un combat sans merci pour venir à bout de la secte islamiste qui continue de perpétrer des actes de barbarie de toute sorte en deployant des moyens humains et financiers considérables. Après le Nigeria, Niger est devenu le pays du Sahel le plus ciblé par Boko Haram.
Même si le désespoir semble gagner les cœurs et les peurs qui envahissent les populations, le ton est plutôt rassurant au niveau des autorités nigériennes.
Dans un entretien avec Jeune Afrique, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique nigérien Mohamed Bazoum s’est montré confiant dans la capacité de l’armée à mettre à bas la secte islamiste.
« Nous aurons bientôt démantelé ce groupe terroriste », a-t-il affirmé avant de laisser entendre qu’ils disposent suffisamment de forces de sécurité intérieure pour éviter que les actes terroristes ne gagent les villes.
Réagissant sur l’attaque de Bosso, le 3 juin dernier, ayant couté la vie à 26 soldats de l’armée nigérienne et une centaine de blessés au sein de la population, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité s’explique en ces termes : « A Bosso, nous avons été pris par surprise par des groupes terroristes qui étaient supérieurs en nombre. Mais aujourd’hui, c’est fini ».
« Et en réalité, nous n’avons jamais perdu la maîtrise de notre territoire », souligne M Bazoum.