L’Unicef monte au créneau sur la situation des enfants au Nigéria. Malgré une augmentation significative de l’enregistrement des naissances, 17 millions d’enfants nigérians de moins de 5 ans restent « invisibles », selon un nouveau rapport sur l’enregistrement mondial des naissances publié par l’agence de l’ONU.
C’est une préoccupation importante pour le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance. Le Nigéria a du chemin à faire en termes d’enregistrement de naissances. Un enfant sur cinq n’est toujours pas enregistré dans ce pays.
« Ces enfants sont introuvables et disparus – inexistants aux yeux du gouvernement ou de la loi… Sans preuve d’identité, les enfants sont souvent exclus de l’accès à l’éducation, aux soins de santé et à d’autres services vitaux, et sont vulnérables à l’exploitation et aux abus », a déclaré Peter Hawkins, Représentant de l’UNICEF au Nigéria.
Un constat qui contraste avec un autre, l’augmentation considérable du taux d’enregistrement des naissances des enfants. Il est passé de 30% en 2013 à 43% en 2018, en intégrant l’enregistrement des naissances dans les services de santé. Un point positif mais, les autorités locales devront redoubler d’ardeurs.
« Nous avons parcouru un long chemin au Nigéria et faire en sorte que les enfants soient enregistrés par l’intermédiaire des services de santé fait une grande différence – mais encore trop d’enfants passent à travers les mailles du filet », a fait valoir le Représentant de l’UNICEF dans ce pays.
Parmi les défis, la résolution d’un problème de fonctionnement dû à deux systèmes parallèles et concurrents d’enrégistrement des naissances : un système au niveau fédéral et un autre au niveau des Etats.
Au-delà de cet appel, l’organe se réjouit des progrès faits en Afrique de l’Ouest et du Centre.
En effet, le taux d’enregistrement des enfants de moins de 5 ans est passé en 10 ans de 41% à 51%.