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C’est l’un des axes prioritaires de la poltique du nouveau président du Nigéria. Peu de temps après son investiture, Ahmed Bola Tinubu a indiqué qu’il entend renforcer les liens entre la première puissance d’Afrique et la Russie.
« Nous nous attendons à renforcer les relations russo-nigérianes traditionnellement amicales dans les domaines politique, commercial et économique, de l’investissement, humanitaire et autres », a indiqué le ministère nigérian des Affaires étrangères à travers un communiqué diffusé le 31 mai.
L’idylle annoncée entre Abuja et Moscou n’est pas à sens unique. La diplomatie russe se dit rassurée que le nouveau président du Nigéria « fera tous ses efforts pour relever les défis ambitieux du développement socio-économique du pays et poursuivra constamment une politique visant à renforcer le rôle et l’influence du Nigéria dans les affaires régionales et internationales ».
De fait, la coopération russo-nigériane ne date pas d’hier. En août 2021, les deux fédérations avaient conclu un accord militaire qui leur « fournit un cadre juridique pour la fourniture d’équipement militaire, la prestatio de service après-vente, la formation du personnel et le transfert de technologies entre autres ».
Le renforcement des liens entre les deux pays permettra fera sans doute du Nigéria un des partenaires clés de la Russie en Afrique, et ce dans plusieurs domaines. La Russie exporte principalement des céréales, des armes, des matières premières extractives et de l’énergie en Afrique. Mais plus de 70% de l’ensemble du commerce russe avec le continent se concentre dans quatre pays exclusivement : l’Egypte, l’Algérie, le Maroc et l’Afrique du Sud.
Depuis 2014, l’aspect sécuritaire de la politique russe en Afrique a commencé à prendre de l’ampleur. Au cours des cinq dernières années, Moscou a signé des accords avec une vingtaine de pays dont les plus récents sont Madagascar, le Congo, la République Centrafricaine, le Mali. La présence de la Russie en Afrique se renforce dans un contexte de guerre en Ukraine où Moscou et les alliés occidentaux se sont lancés dans une campagne de séduction des pays du continent qui continue de jouer la carte de la neutralité.
