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Nigerian former Gen. Muhammadu Buhari speaks moments after he was presented with a certificate to show he won the election in Abuja, Nigeria, Wednesday, April 1, 2015. Nigerian President Goodluck Jonathan conceded defeat to Buhari, a 72-year-old former military dictator, who was elected in a historic transfer of power following the nation's most hotly contested election ever. (AP Photo/Sunday Alamba)

Nigéria: L’échec de la politique sécuritaire de Muhammadu Buhari

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La politique sécuritaire mise en place par le président Muhammadu Buhari remise en question. Plusieurs centaines de lycéens ont été enlevés dans le nord-ouest du Nigeria dans la nuit de vendredi à samedi par la secte Boko Haram, six ans après l’enlèvement des lycéennes de Chikock.

Au moins 333 sont toujours portés disparus après l’enlèvement dans la nuit de vendredi à samedi de centaines d’adolescents d’un pensionnat du nord du Nigéria, par la secte islamiste Boko Haram. La même qui, en 2014, avait enlevé des centaines de jeunes lycéennes de Chibock.

S’ils ont suscité stupéfaction et indignation à travers le monde, ces enlèvements posent quelques questions sur le système sécuritaire du pays dirigé par Muhammadu Buhari. Ce retour en force de Boko Haram traduit les failles dans la sécurité du Nigéria, selon Abba Seidik, journaliste et auteur du livre « Voyage au cœur de Boko Haram ».

« L’enlèvement ne concerne pas quelques individus mais plusieurs centaines d’élèves. Ce n’est pas un acte que l’on peut facilement dissimuler. Une opération de cette envergure aurait normalement dû être appréhendée par les services de police. Il existe donc des failles au niveau local mais aussi au niveau fédéral. Les services de renseignement et de police n’ont pas fait leur travail. Même si la zone où l’attaque a été perpétrée n’est pas l’épicentre de la zone de Boko Haram, elle reste proche, donc la région aurait dû faire l’objet d’une attention particulière« , a-t-il analysé dans un entretien sur France 24. 

Peu après l’annonce de ces enlèvements, le président Buhari a envoyé ses collaborateurs sur le terrain. Seidik Abba considère que c’est une réaction molle qui pourrait ébranler la présidence du n°1 de la première économie du continent.  

« La gestion de la crise a été catastrophique. Le président n’a pas du tout pris la mesure de l’événement. Il aurait dû rentrer à Abuja, convoquer un conseil de sécurité et prendre la parole. Au lieu de cela, il est resté sur son lieu de vacances et a préféré envoyer ses lieutenants communiquer à sa place. Les images diffusées du président réagissant mollement ont été catastrophiques en terme de communication. Ce n’est que quand il a vu que cette communication ne fonctionnait pas qu’il s’est décidé à rentrer pour prendre la parole, mais le mal était fait auprès de l’opinion« , a-t-il expliqué.  

Originaire du nord, Muhammadu Buhari a été élu en février 2015 sur la base de la promesse faite aux Nigérians d’en finir avec Boko Haram et le jihadisme. Malheureusement entre enlèvements de jeunes élèves, filles comme garçons, égorgement d’hommes et femmes, incendies de villages entiers, exécution de chrétiens entre autres, le président Buhari semble avoir trahi les Nigérians par son inaction face à la nébuleuse dirigée par Abubakar Shekau.




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