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«Nyege Nyege», l’un des plus importants festivals de l’Afrique de l’Est a failli subir la hargne des autorités ougandaises contre l’homosexualité.
Quelques heures après avoir annoncé l’annulation de l’évènement par la voix du ministre de l’Ethique, Simon Lokodo qui accusait les organisateurs de « promouvoir des pratiques immorales » comme le sexe ou l’homosexualité, le gouvernement est revenu sur sa décision en donnant son autorisation.
Le gouvernement notifie que les organisateurs ont l’obligation de s’assurer qu’aucun mineur ne pourra être présent le soir, qu’il ne pourra y avoir d’acte homosexuel et que la police devra avoir accès à toutes les installations.
Les organisateurs poussent un ouf de soulagement soulignant un malentendu. Pour Darlyne Komukana, l’une des organisatrices, le ministre de l’Ethique Simon Lokodo aurait mal interprété l’évènement, il s’agit simplement d’un festival de musique.
« Je l’invite à venir à ce festival. S’il aime danser, il comprendra ce qu’est cet évènement. Il s’agit de danser. En tout cas je suis contente que le gouvernement se soit rangé de notre côté», a-t-elle déclaré au micro de RFI.
La communauté LGBT pour sa part dénonce le climat homophobe qui règne dans le pays. Ce climat serait en grande partie entretenu par les hommes politiques, explique Frank Mushiga. «
De nombreux hommes politiques dans ce pays essayent de faire de la communauté homosexuelle un bouc émissaire, afin de servir leur intérêt politique. Ils essayent de ternir l’image de cette communauté. Nos leaders sont très conservateurs et pensent que les gens ne peuvent pas aller à une fête et s’amuser sans qu’il y ait de contrôle».
Il faut souligner que le festival s’ouvre du 06 au 09 septembre. Près de 10.000 personnes dont de nombreux touristes étrangers sont attendus par les organisateurs.
