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Poutine en Mongolie : Un nouvel acte de défiance envers la CPI

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La scène internationale est à nouveau secouée par des tensions diplomatiques, cette fois-ci autour de Vladimir Poutine. La Mongolie se retrouve au centre d’une tourmente provoquée par la Cour pénale internationale (CPI) et l’Ukraine. Malgré les pressions extérieures, le pays reste fermement ancré dans sa tradition de neutralité et de pragmatisme diplomatique alors que le Président russe est sur son sol depuis lundi 02 septembre 2024.

Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, a réagi avec une désinvolture calculée, affirmant que Moscou n’avait aucune inquiétude à propos de cette situation. « Nous entretenons d’excellentes relations avec nos amis mongols », a-t-il déclaré avec assurance, ajoutant que toutes les questions relatives à la visite de Poutine avaient déjà été réglées. Ces propos contrastent fortement avec l’appel pressant des autorités ukrainiennes, soutenues par la CPI, en faveur de l’arrestation de Poutine.

Pour Kiev, l’arrestation du président russe représenterait une victoire symbolique dans le contexte de la guerre en Ukraine et démontrerait l’efficacité du droit international.

La Mongolie, signataire du Statut de Rome depuis 2002, est juridiquement tenue de coopérer avec la CPI. Toutefois, ce même statut offre des marges de manœuvre, notamment en cas de conflits avec des obligations conventionnelles préexistantes.

Avec une longue frontière commune et des relations historiques de bon voisinage, il est difficile pour la Mongolie d’envisager une rupture brutale avec Moscou. « Les accusations portées contre Poutine, notamment sur la déportation illégale d’enfants, sont perçues par de nombreux observateurs à Oulan-Bator comme insuffisantes pour risquer un conflit diplomatique majeur avec la Russie », souligne-t-on dans la capitale mongole.

Les efforts diplomatiques de Kiev pour isoler davantage la Russie sur la scène internationale semblent donc peu susceptibles de trouver un écho favorable en Mongolie. Oulan-Bator n’a jamais voulu devenir un pion sur l’échiquier des grandes puissances.

En refusant de se conformer aux injonctions de la CPI, la Mongolie envoie un message clair : elle ne souhaite pas être entraînée dans une confrontation qui pourrait compromettre ses intérêts nationaux et régionaux.

De son côté, Moscou affiche une sérénité stratégique. Le Kremlin sait pertinemment qu’une tentative d’arrestation de Poutine par un pays ami ne constituerait pas seulement une crise diplomatique, mais aussi une déclaration de guerre ouverte.




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