Les autorités françaises n’ont pas nié la provenance des d’armes saisies en juin dernier par les forces fidèles au général libyen Khalifa Haftar. Les armes étaient destinées à « la protection d’une unité militaire française déployée pour mener des opérations de renseignement et de lutte contre le terrorisme », selon le ministre français de la défense.
Dans une déclaration mercredi, le ministère français de la Défense a confirmé que les quatre missiles antichars Javelin de fabrication américaine découverts par les forces gouvernementales dans l’une des bases de Haftar dans la ville stratégique de Gharyan, au sud de la capitale libyenne, Tripoli, avaient été achetées par la France en 2010, renseigne Beninwebtv.
Le ministre qui tente de justifier les faits, précise que les quatre missiles étaient endommagées et inutilisables. Ils se trouvaient dans un dépôt temporaire et devaient être détruits. Selon notre source, le ministère n’a pas expliqué comment les armes se sont retrouvées dans la base utilisée par Haftar. Ce dernier mène une offensive sur la capitale libyenne. Néanmoins, il est soutenu par le gouvernement français et a rencontré le président Emmanuel Macron à Paris. Un conseiller militaire français a nié le transfert des missiles à Haftar, selon le New York Times.
Faut-il le rappeler, les missiles antichars, d’une valeur de 170 000 dollars chacun, ont été saisis en juin lorsque le gouvernement basé à Tripoli du Premier ministre libyen Fayez al-Sarraj a repris Gharyan, qui abrite la principale base de forces loyale à Haftar.