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Au Cameroun, la surprise n’est plus trop grande. Comme tant attendu, le président sortant Paul Biya, serait le vainqueur du dernier scrutin présidentiel. Dans son rapport concluant transmis le 15 octobre dernier, la commission nationale de recensement a annoncé une large victoire du président Biya sur ses sept adversaires avec 71, 28%.
D’après les résultats, fruit de l’examen de l’ensemble des procès-verbaux (PV) collectés à travers le pays, Maurice Kamto et Cabral Libii ont obtenus respectivement de 14,23%et 6,28% des voix suivis de leurs pairs de l’opposition qui terminent avec 6,32% et 0,48% des voix.
Un chiffre, d’après Jeune Afrique, rejeté par l’opposition qui annonce des « débats houleux » lors de l’audience portant sur l’examen des recours postélectoraux, qui s’ouvre le 16 octobre devant le Conseil constitutionnel.
Les opposants crient aux fraudes prenant l’exemple du bureau de vote de Biwong-Bulu où sur 171 votants, Paul Biya a obtenu 171 voix, et Cabral Libii une.
« Nous avons noté ces erreurs dans des dizaines de bureaux de vote répartis principalement dans les départements de la Mvila, la Haute-Sanaga, le Nyong-et-Kéllé, ainsi que dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, explique à Jeune Afrique le professeur Alain Fogue, mandataire du MRC au sein de la Commission de recensement des votes. Nous avons suffisamment de preuves matérielles que nous présenterons au Conseil constitutionnel».
Le conseil devra donc statuer sur 17 recours qui dénoncent tous des irrégularités dans le processus électoral avant le 20 octobre prochain avant de valider définitivement les résultats du scrutin du 07 octobre dernier.
Toutefois les chances que Paul Biya ne remporte pas la présidentielle sont d’après plusieurs analystes politique très faible.
