Ce vendredi 13 septembre 2024, la Commission électorale a été accusée par le principal parti d’opposition du Ghana d’avoir modifié les listes électorales en vue de l’élection présidentielle prévue en décembre dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, à la suite de craintes de fraude électorale.
« Nous avons découvert des irrégularités inquiétantes dans le registre électoral qui menacent l’intégrité de cette élection. Un audit judiciaire est essentiel pour garantir que chaque vote ghanéen soit compté équitablement », a déclaré à l’AFP Rashid Tanko-Computer, directeur adjoint des élections et de l’informatique du Congrès national démocratique (NDC).
Le NDC accuse la Commission électorale d’avoir, avec l’accord du Nouveau parti patriotique (NPP) au pouvoir, falsifié le registre électoral en écartant certains électeurs des listes et en incluant plus de 50.000 noms de personnes décédées.
M. Tanko-Computer demande un audit judiciaire immédiat des listes électorales afin de garantir la crédibilité du scrutin à venir.
La NDC a également lancé un appel à manifester mardi prochain, afin de pousser la Commission électorale à réaliser l’audit au plus vite.
De son côté, la Commission a rejeté les accusations de fraude et qualifié la demande d’audit judiciaire de « malavisée et inutile », par la voix de son vice-président chargé des opérations, Samuel Tettey.
« L’objectif de la révision des listes électorales était d’identifier et de corriger les erreurs. Les accusations du NDC sont sans fondement », a indiqué M. Tettey à l’AFP, exhortant l’opposition à engager un dialogue avec la Commission électorale plutôt que de manifester.
Ces allégations surviennent alors que la course à la présidentielle s’annonce très serrée entre l’ancien président John Mahama, du NDC, et le vice-président Mahamudu Bawumia, du NPP.
Tous deux sont originaires des régions du nord, une première dans l’histoire politique du Ghana.
Le président Nana Akufo-Addo, qui dirige le pays depuis 2017, quittera ses fonctions après avoir effectué ses deux mandats comme le prévoit la Constitution.