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Le second tour de l’élection présidentielle au Mali se tiendra dimanche prochain. Un duel qui départagera Ibrahim Boubacar Keïta, arrivé en tête avec 41,4 % des voix au premier tour et l’opposant Soumaïla Cissé (17,8 % des voix).
Alors que le président sortant affirme « être sur orbite » avec ce score, son principal challenger continue à dénoncer des « fraudes » tout en espérant reverser la tendance le 12 août.
Dans la foulée, le taux de participation qui s’élevait à 49 % lors de la dernière présidentielle, eh bien, il a baissé cette année de 6 points pour le premier tour. Moins de la moitié de la population est allée voter.
Selon un sondage réalisé par RFI, le taux de participation au second tour de la présidentielle risque de connaitre une baisse drastique. Autrement dit, nombreux sont les électeurs qui vont s’abstenir.
Dans un pays en proie aux groupes armés terroristes au nord et au centre, souligne la même source, les enjeux sont pourtant nombreux.
« Cela ne sert à rien d’aller voter, parce qu’on a à faire à un groupe de personnes qui ont une sorte de droit de veto. Ils font ce qu’ils veulent. Quand on organise une élection, qu’elle soit faite de façon crédible », a confié un jeune Malien, interrogé par RFI.
Selon le professeur à l’université de Bamako Issa Ndiaye, ce second tour est sans enjeu pour les Maliens:
« D’une manière générale, les partis politiques ont peu de militants, la vie est chère, les gens cherchent à vivre, la politique politicienne ne les intéresse pas. Ceux qui sont allés voter sont d’ailleurs ceux qu’on a réussi à acheter en raison de leur misère. Je pense que tous les camps ont acheté des gens. C’est ce qui explique la faible mobilisation des populations ».
