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Présidentielle en Tunisie : Un candidat va poursuivre sa campagne depuis sa cellule

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Ayachi Zammel, l’un des candidats défiant le président tunisien Kais Saied lors de l’élection présidentielle du mois prochain a été condamné à 20 mois de prison pour fraude. Il est accusé d’avoir falsifié les signatures nécessaires pour déposer son dossier de candidature. Son avocat dénonce cette condamnation comme étant politiquement motivée.

Ayachi Zammel, un homme d’affaires et chef du parti Azimoun, a été jugé par le tribunal de Jendouba mercredi 18 septembre 2024. Zammel est confronté à plus de 20 accusations dans plusieurs juridictions tunisiennes, dont quatre seront jugées ce jeudi.

Son avocat, Abdessattar Messaoudi, a affirmé que la condamnation n’était pas une surprise et que Zammel continuerait sa campagne depuis la prison.

« Nous nous attendions à une telle décision, compte tenu du harcèlement dont il est victime depuis l’annonce de sa candidature », a déclaré M. Messaoudi à l’Associated Press.

Cette condamnation s’inscrit dans un contexte où de nombreux opposants à Saied ont été confrontés à des accusations criminelles en prévision des élections du 6 octobre. Le mois dernier, deux autres candidats, Nizar Chaari et Karim Gharbi, ont également été condamnés pour des fraudes similaires.

En parallèle, Abdellatif El Mekki, un candidat réintégré par un tribunal, a été arrêté sur des accusations issues d’une enquête sur un meurtre en 2014, jugées politiquement motivées par ses défenseurs.

Les critiques de Saied, dont Abir Moussi du Parti destourien libre et Rached Ghannouchi du parti islamiste Ennahda, sont en prison depuis l’année dernière. Amnesty International a dénoncé cette répression comme une « attaque pré-électorale manifeste contre les droits humains et l’État de droit ».




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