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Prix de l’innovation pour l’Afrique 2016: découvrez les finalistes

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pia

L’African Innovation Foundation (AIF) (www.AfricanInnovation.org) a annoncé aujourd’hui les 10 finalistes de son programme phare, le Prix de l’Innovation pour l’Afrique (PIA). Le PIA, qui célèbre cette année son 5e anniversaire sous le thème « Made in Africa », est une initiative unique d’innovation sur le continent africain. Créé dans le but de stimuler la croissance économique et la prospérité en Afrique par le biais de solutions locales, le PIA offre aux meilleurs innovateurs du continent une récompense d’une valeur de  150 000 $ à laquelle s’ajoutent d’autres avantages.

« En cinq années, j’ai constaté que l’innovation, qui jadis était un simple mot à la mode, est désormais une trajectoire inévitable pour assurer une croissance multisectorielle sur l’ensemble du continent. En tant qu’Africains, nous avons le talent, le potentiel et le poids nécessaires pour résoudre nos propres problèmes avec ingéniosité, comme en témoignent le PIA», a déclaré Mme Pauline Mujawamariya Koelbl, Directrice du PIA depuis le lancement de cette initiative en 2011.

Le PIA suscite un intérêt croissant des innovateurs et des autres acteurs des écosystèmes d’innovation, ainsi qu’en témoigne l’évolution phénoménale du nombre de candidatures au fil des années.  . À ce jour, le PIA a attiré plus de 6 000 innovateurs issus de 50 pays africains, ce qui en fait une véritable initiative panafricaine. Le PIA 2016 a attiré un nombre record de 3 600 innovateurs et reçu 985 candidatures   de 46 pays africains. Cette année, l’ingéniosité africaine révèle  de nouvelles percées dans la prise en charge  du paludisme et d’autres pathologies  de santé publique, ainsi que des solutions innovantes en agriculture et dans le domaine  énergétique.

L’AIF organise  la cérémonie de remise des prix « PIA 2016 : Made in Africa » et son tout premier connecteur des écosystèmes d’innovation les 22 et 23 juin 2016 à Gaborone, au Botswana. Cet événement d’innovation sans précédent a été approuvé par S.E. le Lieutenant-Général Seretse Khama Ian Khama, Président du Botswana, qui présidera la cérémonie de remise des prix. L’ensemble de l’évènement est organisé en collaboration avec le ministère des Infrastructures, des Sciences et de la Technologie (MIST), et le « Botswana Innovation Hub » (BIH). Consultez notre site Web pour en savoir plus sur les activités prévues et les opportunités de partenariat http://event.innovationprizeforafrica.org/

Ci-dessous la liste  des 10 finalistes du PIA 2016. Avant l’annonce finale qui aura lieu lors d’une cérémonie de gala spéciale le 23 juin 2016 au Centre International de Conférence de Gaborone (GICC), le jury du PIA (voir http://innovationprizeforafrica.org/ipa-jurors/) délibérera de nouveau au cours de séances de présentation en direct et en tête-à-tête avec chaque finaliste, afin de sélectionner les trois gagnants. Pour de plus amples détails sur les 10 innovations et pour consulter les biographies, veuillez-vous rendre sur le site : http://innovationprizeforafrica.org/2016-finalists/

Lutte contre le paludisme et autres pathologies de santé publique

Dr Eddy Agbo, Nigéria : Test de dépistage du paludisme par les urines (UMT)

Le test de dépistage du paludisme par les urines (UMT) est un dispositif de diagnostic capable de détecter le paludisme en moins de 25 minutes, et ce sans aucun prélèvement sanguin. L’Afrique compte le plus grand nombre de cas de paludisme du monde et les médicaments antipaludiques sont généralement administrés lorsque la fièvre est détectée. Toutefois, l’incapacité de diagnostiquer rapidement la maladie et de commencer un traitement antipaludique sans délai peut entraîner diverses complications, dont une insuffisance rénale, un œdème pulmonaire, une anémie aplasique voire le décès du patient. L’UMT utilise un bâtonnet qui donne des résultats précis en seulement 25 minutes. La technologie détecte les protéines des parasites causant le paludisme dans l’urine du patient présentant une fièvre due à cette maladie. L’UMT est simple et abordable. Il s’agit d’un dispositif révolutionnaire susceptible d’influer sur la gestion du paludisme en Afrique.

Valentin Agon, Bénin : Api-Palu

Api-Palu est un médicament antipaludique développé à partir d’extraits de plantes naturelles. Il est beaucoup moins coûteux que les médicaments antipaludiques disponibles et possède un effet inhibiteur sur les souches 3D7 duPlasmodium falciparum, l’agent à l’origine du paludisme. C’est en Afrique subsaharienne qu’on rencontre 88 % des cas de paludisme et 90 % des décès dus au paludisme signalés à l’échelle mondiale (OMS : 2015). Certains gouvernements africains consacrent jusqu’à 40 % de leurs budgets de santé publique au traitement de cette maladie. Api-Palu permet un taux rapide de diminution des parasites du paludisme dans le sang après un traitement à court terme, avec des doses relativement plus faibles. Il est disponible sous forme de comprimés, de capsules ou de sirop. Du fait de ses effets thérapeutiques non toxiques, le médicament a été approuvé au Bénin, au Burkina Faso, au Tchad et en République Centrafricaine.

Dr Imogen Wright, Afrique du Sud : Exatype

Exatype est une solution logicielle qui permet aux professionnels de la santé de déterminer à quels antirétroviraux  (ARV) leurs patients séropositifs seraient le plus sensibles. Selon l’OMS, 71 % des personnes vivant avec le VIH/sida résident en Afrique. Jusqu’à maintenant, la réponse des gouvernements consistait à assurer l’accès au traitement pour tous. Toutefois, de plus en plus de personnes traitées par des  antirétroviraux s’avèrent résistantes aux médicaments, ce qui entraîne un échec du traitement qui exacerbe le fardeau du VIH/SIDA sur le continent. Exatype traite les données très complexes produites par le séquençage ADN avancé « nouvelle génération » de l’ADN du VIH dans le sang d’un patient. Par l’intermédiaire d’un rapport simple, il détecte les médicaments auxquels le patient sera résistant et les met en évidence afin qu’ils soient évités  pour assurer la réussite de son traitement. Exatype a le potentiel de contribuer de manière déterminante à la prise en charge  du VIH/SIDA sur le continent et peut avoir des applications dans le futur pour d’autres maladies telles que la tuberculose et le paludisme.

Dr Kit Vaughan, Afrique du Sud : Aceso

La technologie d’imagerie Aceso est capable d’effectuer simultanément des opérations de mammographie numérique plein champ ainsi que des échographies mammaires automatisées, améliorant ainsi considérablement le dépistage du cancer du sein. Chaque année, le cancer est à l’origine de plus d’un demi-million de décès en Afrique et ce nombre devrait doubler au cours des trois décennies à venir. S’il est diagnostiqué assez tôt, le cancer peut être traité avec succès. Toutefois, étant donné que 40 % des femmes ont des tissus mammaires denses, leurs cancers ne sont pas toujours visibles à la radiographie. Un résultat faux-négatif lors du dépistage peut en outre avoir des conséquences dévastatrices. Aceso est un appareil unique capable d’acquérir les images selon deux modalités, à savoir en effectuant simultanément une mammographie numérique plein champ et une échographie mammaire automatisée. Ce système, premier au monde, est protégé par des brevets internationaux et a été testé avec succès lors de deux essais cliniques distincts, menés sur 120 femmes.

Conception architecturale et plateformes d’apprentissage

Dr Youssef Rashed, Egypte : The Plate Package (PLPAK)

Le Plate Package (PLPAK) est une solution logicielle robuste qui évalue l’architecture de plans de bâtiment ou de dessins techniques, déterminant ainsi l’intégrité structurelle de la conception finale. PLPAK applique la méthode des éléments finis de frontière afin d’analyser et d’afficher la conception pratique sur les fondations des bâtiments et les dalles. Cela permet aux ingénieurs de représenter facilement les dalles de construction sur des modèles de fondation plus perfectionnés, d’élaborer des techniques de modélisation des données et d’éliminer l’erreur humaine.  La croissance rapide des villes africaines implique une augmentation de la demande en matière de développement d’infrastructures afin de suivre la croissance de la population. Le système d’infrastructures en Afrique, en particulier l’architecture de bâtiment, tend à ne pas être testé, en raison des coûts associés à la vérification de l’intégrité de la structure, ce qui peut conduire à l’effondrement des bâtiments et à de nombreux décès. PLPAK permet de répondre à ce problème à faible coût et facilement grâce à un outil de classe mondiale.

Godwin Benson, Nigéria : Tuteria

Tuteria est une initiative novatrice de plate-forme d’apprentissage en ligne peer-to-peer qui permet aux personnes désireuses d’acquérir toute compétence, académique ou non, de se connecter à n’importe quelle autre personne possédant cette compétence et se trouvant à proximité. Par exemple, un étudiant ayant besoin de cours de mathématiques peut se connecter en ligne avec quelqu’un de son voisinage qui offre des cours de soutien en mathématiques. Les formateurs et les apprenants se connectent et forment une communauté en ligne, puis, lorsqu’une connexion est établie, ils se rencontrent hors ligne afin d’échanger de manière pratique. Les formateurs et les apprenants sont validés avec soin afin d’assurer la sécurité, la responsabilité et une expérience d’apprentissage de qualité. Globalement, les méthodes classiques d’enseignement et d’apprentissage sont en train d’évoluer d’un système centralisé à un système distribué, d’une approche standardisée à une approche personnalisée. Ces tendances ont entraîné une amélioration des résultats d’apprentissage. Tuteria cadre bien avec ce modèle, et a été fortement recommandée par les juges du PIA pour le continent africain.

Solutions agricoles intelligentes

Olufemi Odeleye, Nigeria : Tryctor

Le Tryctor est un mini tracteur créé à partir d’une moto. En y fixant divers instruments aratoires, il peut effectuer des opérations similaires à celle d’un tracteur conventionnel, mais à plus petite échelle. Pour la plupart des petits exploitants du continent, l’agriculture est une activité dure, laborieuse et caractérisée par une faible productivité. Les petits agriculteurs sont limités par les coûts qu’impliquent le passage à une exploitation mécanisée de la terre et l’utilisation d’équipement lourd. Toutefois, grâce à des modifications astucieuses effectuées sur le moteur, le système d’engrenage et le châssis d’une moto, cette innovation a permis aux petits exploitants agricoles d’Afrique de se mécaniser d’une façon qui leur était auparavant inaccessible. Le Tryctor est également facile à utiliser et moins cher à maintenir puisque 60 % de ses pièces et composants sont disponibles localement.  Les juges du PIA ont apprécié l’adaptation astucieuse d’une solution motorisée omniprésente en Afrique, utilisée principalement pour se transporter, afin de la transformer en une solution permettant aux petits agriculteurs de se mécaniser.

Samuel Rigu, Kenya : Safi Sarvi Organics

Safi Sarvi Organics est un engrais bon marché fabriqué à partir de produits et de déchets purement organiques issus de récoltes agricoles. Il est conçu pour permettre une augmentation du rendement des agriculteurs pouvant aller jusqu’à 30 %. L’engrais utilisé par les agriculteurs ruraux d’Afrique subsaharienne, qui est souvent produit à l’étranger et importé, est extrêmement coûteux. En raison des coûts élevés qu’il représente, les agriculteurs ne peuvent se permettre que les variétés bon marché d’engrais synthétique et acidulé. Dans de nombreuses zones où le sol est intrinsèquement acide, l’utilisation d’engrais acidulé peut conduire à long terme à la dégradation des sols et à une perte de rendement d’environ 4 % par an. Safi Sarvi coûte le même prix que les engrais traditionnels, peut inverser la dégradation des terres exploitées par les agriculteurs et permettre une amélioration du rendement et des revenus. Le produit utilise un engrais à base de charbon à usage agricole qui contre l’acidité du sol et retient les éléments nutritifs et l’humidité dans ce dernier. Cet engrais riche en carbone permet en outre de supprimer le carbone de l’atmosphère à hauteur d’au moins 2,2 tonnes d’équivalent de dioxyde de carbone par hectare de ferme par an.

Initiatives dans le domaine énergétique

Andre Nel, Afrique du Sud : Green Tower

Green Tower est une solution hors réseau de chauffage de l’eau et de climatisation basée sur l’énergie solaire qui utilise une technologie avancée pour créer une thermodynamique avancée permettant jusqu’à 90 % d’économie sur la consommation d’électricité.  Les systèmes de chauffage d’eau et de climatisation peuvent représenter jusqu’à 60 % de la consommation d’énergie dans une maison ou un bâtiment. Il existe un certain nombre de systèmes de chauffage et de refroidissement sur le marché, mais peu d’entre eux ont démontré un gain d’efficacité uniforme, indépendamment des conditions atmosphériques. La solution Green Tower améliore l’efficacité d’une pompe à chaleur solaire avec des capteurs solaires thermiques, des réservoirs de stockage basse pression et des échangeurs de chaleur. La classe moyenne africaine étant en pleine expansion, la demande d’énergie dépasse l’offre et cette initiative a le potentiel d’être déployée à grande échelle. Green Tower peut conserver des ressources énergétiques limitées, les détournant ainsi des systèmes de chauffage et de refroidissement vers des industries plus productives.

Johan Theron, Afrique du Sud : PowerGuard

PowerGuard permet aux consommateurs de déterminer la quantité maximale d’énergie requise pour les opérations quotidiennes. Les consommateurs peuvent ainsi réduire leur demande d’énergie, surtout durant les périodes de pointe, ce qui permet une alimentation en énergie plus efficace et réduit les coupures d’électricité. PowerGuard permet de faire face aux fluctuations d’électricité, et aux défis que posent la distribution et l’approvisionnement en électricité en réduisant les heures de pointe et la pression sur le réseau d’électricité. Les consommateurs peuvent définir leurs propres besoins maximum d’énergie en période de pointe. Cette technologie réduit substantiellement le délestage et le rationnement d’énergie et permet de détourner celle-ci vers des industries plus productives. L’Afrique fait face à une forte demande en matière de réseau électrique, mais avec des ressources limitées et une infrastructure vieillissante, l’existence d’un réseau intelligent peut aider à réduire la pression exercée sur l’infrastructure existante tout en permettant progressivement au continent de passer à des énergies renouvelables.

Walter Fust, président du conseil de l’AIF a été impressionné par le niveau des candidatures du PIA 2016 : « Alors que nous célébrons les cinq ans de cette initiative, notre mission d’engager, d’inspirer et de transformer est évidente dans le processus du PIA ainsi qu’en témoignent l’augmentation du nombre des candidatures, le niveau de talent et d’ingéniosité que nous constatons chez les candidats, ainsi que l’enthousiasme de nos juges experts en voyant ces innovations à l’œuvre pour résoudre certains des problèmes insolubles de l’Afrique. En attendant l’annonce du gagnant, nous appelons tous les acteurs des écosystèmes  d’innovation à se joindre à nous pour déverrouiller le potentiel de ces candidats. »

Prochaine étape : Lesquels de ces 10 finalistes impressionneront le plus le jury et seront les lauréats du PIA  le PIA 2016?  Restez à l’écoute pour en savoir plus sur ceux qui façonnent l’histoire de la croissance en Afrique grâce à l’innovation !




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