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Production cinématographique: Bollywood et Nollywood surclassent le géant américain Hollywood

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Cette information étonnerait plus d’un. Hollywood n’est donc pas le plus gros producteur de films au monde. Si l’univers du cinéma américain que l’on croit « tout-puissant » s’est parfaitement internationalisé en occident, il est loin d’être le leader des écrans dans le monde entier.

Connaissez-vous « Oxford Gardens with Savanah Roy » et « Dhoom 3 »? Ce sont deux succès du cinéma mondial que beaucoup de spectateurs méconnaissent. Nous ne parlons pas ici du box-office international mais bien du succès de chacun de ces deux films sur leur territoire respectif.

Le premier est l’un des hits des salles nigérianes tandis que le second est bien connu des spectateurs indiens. Car oui, en dehors de nos frontières, et plus largement de celles virtuelles du rayonnement de Hollywood, deux autres marchés connaissent un véritable succès dont nous n’avons pas forcément conscience.

En réalité, le leader mondial est Bollywood

Le monde du cinéma indien est désigné Bollywood, mot-valise entre Bombay et Hollywood. S’il est plutôt connu des spectateurs que nous sommes, difficile néanmoins d’affirmer que nous le maîtrisons assez bien. Pourtant, selon les chiffres les plus récents, Bollywood est le premier marché de production du film mondial avec une moyenne de 2000 longs-métrages par an, contre 500 pour les États-Unis. Mais finalement qu’est-ce qui les distingue ?

Selon le site cineday.orange.fr, le modèle des films Bollywood est très différent de ce qui se fait en Occident. Ils durent en général plus longtemps, entre 2 et 3 heures pour les plus courts, s’accompagnent souvent de chant et de danse et s’aventurent très peu, voire pas du tout, sur le terrain du genre comme la science-fiction.

«Les traditions, la romance, l’action, et la rivalité sont à peu près les sujets récurrents des films Bollywood », a-t-il écrit avant de rappeler que l’Inde n’est pas uniforme sur le plan de la langue puisque les films peuvent être tournés en hindi, en tamoul et parfois en anglais.

Si le cinéma indien est né grâce au Frères Lumières, qui ont d’ailleurs projeté « L’arrivée du train en Gare de La Ciotat à Bombay », jusque dans les années 2000, Bollywood ne suscitait pas vraiment l’intérêt de l’Europe et des États-Unis.

Depuis trente ans en revanche, leur diffusion à grande échelle dans les pays d’Afrique et notamment du Maghreb a agrandi leur visibilité. Mais c’est surtout depuis une quinzaine d’années que l’on a véritablement commencé à s’y intéresser.

On se souvient notamment en 2002 quand le film « Devdas » a été présenté hors compétition au Festival de Cannes. À cette époque, des stars comme Aishwarya Rai ou Shahrukh Khan commencent alors à s’exporter hors de leurs frontières et à devenir des ambassadeurs d’une culture qui prend peu à peu de l’importance.

Depuis quelques années d’ailleurs, certains films indiens parviennent à se glisser sur les affiches de plusieurs cinémas à travers la France.

Le deuxième plus gros producteur est sans doute Nollywood. Si Bollywood a su s’exporter ces dernières années, ce n’est pas le cas de Nollywood, le marché de production nigérian. C’est surement la raison pour laquelle beaucoup se sont étonnés de ne découvrir que très récemment que Nollywood était bien le second plus gros marché devant Hollywood, produisant entre 1500 et 2000 films par an.

« Bien que né dans les années 1960, Nollywood n’a commencé à se développer véritablement qu’à la fin des années 1990. Et dans ce pays qui est officiellement devenu le plus riche d’Afrique, le cinéma y pèse entre 5 et 6 milliards de dollars environ et demeure le second secteur qui embauche le plus sur le territoire derrière l’agriculture », avance cineday.orange.fr.

Quelque chose dont les acteurs et réalisateurs n’avaient pas conscience jusqu’à il y a peu, enchaînant les jobs payés au lance-pierre. Contrairement à la moyenne de 6 millions de dollars aux États-Unis, le budget moyen d’un film au Nigeria se situe entre 7.500 et 13.000 dollars.

Mais depuis deux ans, le monde commence à prendre conscience de la valeur de Nollywood et y prête plus d’attention. À commencer par Hollywood, qui a récemment adapté le roman nigérian Beasts of No Nation avec Idris Elba. Mais si ces films parviennent si bien à voyager c’est surtout grâce à sa popularité à travers l’Afrique et sa diaspora, comme l’explique Yewande Sadiku, producteur nigérian.

Ce dernier ajoute aussi que cette renommée comporte son mauvais côté, celui du piratage, notamment de la part de la diaspora qui n’a pas forcément accès aux films dans les différents pays où elle réside.

C’est d’ailleurs le défi de Nollywood: comment se revendiquer second plus gros marché du cinéma mondial en étant incapable d’apporter un certain confort à ceux qui le font ? Et comment exporter, par des canaux légaux, son imposante production dans le monde entier ?

Certains pays africains prennent déjà conscience de la situation. Que ce soit au Sénégal ou au Mali, les chaînes nationales diffusent régulièrement en fin de soirée des séries indiennes, maliennes, ou des Nollywood, en revanche, aucun cinéma de Dakar ne proposera l’affrontement entre Batman et Superman.

 

 




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