Il y a quelques jours encore, on a assisté aux exercices de conduite d’opérations aériennes entre les forces françaises et les forces tchadiennes.
Les armées françaises et tchadiennes multiplient les exercices militaires conjoints. Selon le ministère français des armées, « le 26 octobre, un détachement des forces françaises au Tchad et des aviateurs tchadiens ont participé à l’exercice annuel interarmées « KANEM 05 – AIGLE 02 ».
Dans la continuité du renforcement des partenariats militaires opérationnels franco-tchadiens, cette séquence a permis aux forces en présence d’éprouver les procédures tactiques de sauvetage de pilote après éjection d’un aéronef », peut-on lire dans une sortie publiée hier 15 novembre par les autorités militaires françaises.
Selon les mêmes autorités, l’exercice a permis de répondre à deux effets majeurs : « l’accompagnement au combat dans le cadre d’une mission « personnel recovery » grâce à l’emploi des Guides aérien tactique avancé (GATA) et la réalisation d’une opération d’évacuation visant à porter secours aux pilotes blessés ».
L’on apprend qu’au cours de cet exercice réalisé dans des conditions au plus proche de la réalité, les forces françaises et tchadiennes ont coordonné la mise en œuvre de leurs moyens aériens et les troupes au sol afin de conduire l’opération de sauvetage avec rapidité et efficacité, dans le respect des procédures opérationnelles.
C’est la deuxième fois en quelques mois seulement que les deux armées se livrent à des exercices militaires conjoints. Toute chose qui laisse penser que les deux armées seraient en train de préparer un assaut.
Mais selon les autorités françaises il n’en est rien.
« Ces exercices entrent dans le cadre du partenariat militaire opérationnel, la coordination entre les différentes chaînes de commandement, de communication tactique et des équipes de guidage aérien a permis de consolider l’interopérabilité des deux armées partenaires. Elle a également permis de mobiliser les vecteurs aériens des deux nations et d’échanger sur les procédures opérationnelles respectives des deux pays afin de forger des savoir-faire communs ».
Au Sahel, la France détient un dispositif de ses forces. Ce dernier regroupe environ 3000 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à appuyer les forces armées des pays partenaires.
Essama Aloubou