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A peine élu à la tête de l’Etat, le 12 décembre, Abdelmadjid Tebboune va devoir trouver les moyens de désamorcer le Hirak, le mouvement de protestation qui secoue l’Algérie depuis dix mois. Les manifestations qui ont suivi le scrutin, les 13 et 17 décembre, ont été très suivies.
Et la Kabylie est en ébullition. Pour faire rentrer les manifestants chez eux, Tebboune et l’homme fort du pays, le chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah, comptent sur la nomination d’un exécutif rajeuni et technocratique, d’ici une dizaine de jours. Ce changement de gouvernement devra faire oublier que sa feuille de route est déjà tracée, avec la révision de la loi sur les hydrocarbures et l’abrogation de la loi 51/49 .
Un plan de soutien aux start-ups et aux jeunes entrepreneurs – nombreux à soutenir le Hirak – serait aussi dans les tuyaux. La dissolution du Parlement est également envisagée tant le FLN et le RND, les deux piliers traditionnels du pouvoir, sont exsangues. A plus brève échéance, « l’offre de dialogue » formulée dès sa victoire par Tebboune doit diviser à la fois le Hirak et l’opposition. Parallèlement, la police réprime de plus en plus fermement les marches…
