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RCA : le numérique pour lutter contre le VIH

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Malgré la fracture numérique, le pays compte investir sur le numérique pour lutter contre le VIH qui frappe de plein fouet la République centrafricaine (RCA).

 Le projet est ambitieux malgré les difficultés pratiques. Dans un pays où les populations sont violemment touchées par le VIH, où le taux d’alphabétisation et d’accès limité à l’information reste très faibles. Le numérique semble être la meilleure solution pour sensibiliser et autonomiser les populations vulnérables.

Pour ce faire plusieurs plateformes ont vu le jour, notamment U-Report de l’UNICEF qui offre un accès discret et fiable aux informations sur le VIH et la santé sexuelle et reproductive.

Malgré une telle initiative, le pays fait face à obstacles entre autre, fracture numérique, la qualité inégale des contenus en ligne et les résistances culturelles qui freinent l’adoption des solutions digitales. Mais les experts pensent qu’il est de bonne guerre d’investir dans les infrastructures, de former les acteurs locaux et de mener des campagnes de sensibilisation adaptées aux spécificités culturelles, afin de maximiser l’impact des campagnes.

Selon une étude de l’UNICEF publiée en 2022, moins de 20 % des jeunes disposaient de connaissances complètes sur les sujets liés au VIH. 

Selon l’ONUSIDA, 78 % de la population centrafricaine a moins de 35 ans, et le taux d’infection par le VIH est particulièrement élevé parmi les jeunes. En 2022, 3,4 % de la population était infectée, un taux qui place la RCA au sommet des pays les plus touchés en Afrique de l’Ouest et du Centre.

Plusieurs facteurs expliquent cette vulnérabilité. Le faible niveau d’alphabétisation (moins de 4 adultes sur 10 savent lire et écrire, selon l’ONUSIDA, les inégalités sociales, et un accès restreint aux soins de santé sont autant de défis à surmonter. Les tabous entourant la sexualité et les croyances traditionnelles, telles que la perception du VIH comme une punition divine, freinent également les efforts de prévention et de prise en charge.

Essama Aloubou




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