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RDC : 11 morts en Ituri lors de nouvelles violences entre milices

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La tension reste vive dans la province de l’Ituri, à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), après plusieurs affrontements intercommunautaires survenus en début de semaine. Au moins 11 personnes ont perdu la vie dans le territoire de Djugu, lors d’attaques perpétrées par des groupes armés. Ces violences s’inscrivent dans une série de représailles entre les communautés Hema et Lendu, alimentant un cycle.

Jeudi 19 septembre 2024, dans la matinée, l’armée congolaise, appuyée par des soldats de la mission des Nations unies en RDC (Monusco), est intervenue pour prévenir une attaque visant des camps de déplacés.

Selon la Monusco, ses Casques bleus ont été informés peu après 8h d’une attaque contre le village de Nglé, situé à un kilomètre de deux camps de déplacés.

Accompagnés par des éléments de l’armée congolaise, les Casques bleus sont intervenus, et après des échanges de tirs, ont réussi à repousser les assaillants. Ces derniers, identifiés comme des miliciens du groupe armé Codeco, étaient venus en nombre, selon la porte-parole de la mission onusienne, sans donner plus de détails. Un des assaillants a été capturé.

D’après un acteur de la société civile, l’attaque a fait au moins six morts dans le village. Depuis lors, les deux camps de déplacés voisins se sont vides, et plusieurs centaines de civils ont cherché refuge dans une quinzaine de kilomètres, à Bule, où se trouve une base militaire des Nations unies.

Malgré la signature d’un accord en avril 2024, la violence entre les milices communautaires Hema et Lendu a repris ces derniers jours. Cet accord prévoyait la mise en œuvre d’un programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDDRC-S), mais son application reste au point mort.

Michel Meta Wani, président de l’Union des associations culturelles pour le développement de l’Ituri (Unadi), qui rassemble les différentes communautés de la région, pointe du doigt le refus des milices locales de désarmer, malgré l’accord signé.

Michel Meta Wani appelle à une présence militaire renforcée pour faire avancer le programme de désarmement et freiner l’escalade des violences.




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