Sur les 25millions de personnes, 6,2 millions vivent une situation critique, marquée par une insuffisance grave d’accès à la nourriture, particulièrement dans les provinces de l’est, dévastées par des conflits armés et des déplacements massifs.
La crise alimentaire frappe de plein fouet la République Démocratique du Congo (RDC). Et pour cause les violences armées persistent à l’Est de la RDC. Les zones les plus touchées sont la province de l’Ituri du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Ce conflit empêche la production agricole et déplacent des millions de personnes, les privant de leurs moyens de subsistance.
En plus du conflit d’autres facteurs accentuent la crise. Entre autres les catastrophes naturelles ; les inondations prolongées et les sécheresses qui ont touché les régions comme le Tanganyika, le Kongo-Central et le Haut-Katanga. A cela, il faut ajouter l’explosion des prix des denrées, la dépréciation du franc congolais et les problèmes d’approvisionnement ont conduit à une flambée des prix, rendant les aliments de base inaccessibles pour de nombreux ménages.
Pour amortir la crise, le Programme alimentaire mondial (PAM) a besoin de 350 millions de dollars pour financer ses activités sur les six prochains mois. En octobre 2024, l’organisation a pu venir en aide à près de 2 millions de personnes, mais les lacunes financières laissent des millions d’autres dans le besoin.
Le représentant du PAM en RDC, Peter Musoko, a lancé un appel à l’action : « Le coût de l’inaction est impensable. »
Il exhorte à une collaboration renforcée entre le gouvernement congolais, les organisations internationales et les bailleurs de fonds pour éviter une aggravation de la situation.
Essama Aloubou