Ce lundi 17 septembre, la Cour pénale internationale (CPI) rend son verdict contre l’opposant congolais Jean-Pierre Bemba. A quelques heures de cette annonce, la pression monte dans tous les camps surtout dans son pays. La République démocratique du Congo a d’ores et déjà menacé de se retirer de cette Cour.
C’est à travers un communiqué officiel ce samedi que le ministère des Affaires étrangères et de l’intégration régionale a rendu publique, la position du gouvernement congolais.
« … la RDC qui, en son temps, avait contribué significativement à l’élaboration du statut de Rome portant création de CPI et, ensuite, à la mise en œuvre de celle-ci, n’exclut point, en désespoir de cause, de s’en retirer » .
Kinshasa indique que certains gouvernements « exerceraient » des pressions sur les juges de la CPI, en rapport avec la situation en RDC. Des pressions qui selon le communiqué des autorités congolaise seraient « susceptibles d’avoir une incidence sur le processus électoral, en cours, dans ce pays ». Des propos qui cachent mal la crainte d’un acquittement de Jean-Pierre Bemba, lundi.
Bemba effraye !
Même écarté de la course à la présidentielle par la Commission électorale, Jean-Pierre Bemba continue d’inquiéter le pouvoir de Kinshassa. Ex-chef de guerre avant de devenir vice-président de la RDC, avait été condamné pour subornation de témoins devant la CPI. Il est acquitté en juin dernier acquitté des crimes de guerre et crimes contre l’humanité commise par sa milice en Centrafrique (2002-2003). Si ce lundi, il est acquitté dans l’affaire portant sur la subornation des témoins, Bemba sera automatiquement rétabli dans la course à la présidentielle. Une éventualité très redoutée par le pouvoir au vue de sa très grande popularité dans le pays.
La liste définitive des candidatures pour les prochaines élections du 23 décembre est attendue, en effet, mercredi 19 septembre, selon le calendrier électoral.
Créée en 2002, la CPI a pour réprimer en dernier ressort les crimes contre l’humanité.