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Le temps presse ! Et à moins de 48 heures de la date-buttoir du dépôt des candidatures en vue de la présidentielle en République Démocratique du Congo (RDC), fixée au 8 août prochain, l’opposant Moïse Katumbi n’a toujours pas foulé le sol congolais pour « faire acte de candidature ».
Ce dernier représenterait-il une réelle menace pour le fauteuil de Joseph Kabila? Après un retour en fanfare de son compatriote Jean Pierre Bemba, une autre figure de l’opposition congolaise, M Katumbi s’est vu refuser à deux reprises l’entrée en RDC.
« Ils m’ont refusé le premier jour, ils ont refusé aussi le deuxième jour, et on m’a signifié avec mon équipe que le Congo ne voulait pas me recevoir », a-t-il dénoncé dans une vidéo diffusée dimanche sur son compte twitter.
Ce grand RDV des élections ne doit pas être gâché par Kabila qui ne veut pas la paix & qui choisit ses candidats. Nous ne laisserons pas un seul homme écraser tout un peuple. J’utiliserai toutes les voies de la Constitution & de l’Accord.
Ensemble nous changerons la #RDC !
👇🏾 pic.twitter.com/C4KKP3EH21— Moise Katumbi (@moise_katumbi) 5 août 2018
Exilé en Europe pendant plus de deux ans, Moïse Katumbi tente depuis vendredi dernier de rentrer en RDC pour déposer sa candidature. Mais le poste-frontière de Kasumbalesa, entre la Zambie et la RDC, reste fermé à l’ancien gouverneur du Katanga.
« Des militaires ont été déployés tout le long de la frontière avec ordre de ne pas le laisser entrer », s’insurge pour sa part, Olivier Kamitatu, directeur de cabinet et porte-parole du leader du parti « Ensemble ».
Le magazine panafricain Jeune Afrique renseigne par ailleurs qu' »un document diffusé sur les réseaux sociaux révèle que la Direction générale de migration (DGM) aurait ordonné à toutes les compagnies aériennes desservant la RDC de refuser tout passager détenteur de l’ancien passeport semi-biométrique – ce qui est le cas de Moïse Katumb »i.
Par conséquent, « même un retour sur les lignes aériennes régulières lui est désormais interdit ».
« Il faut alerter la communauté internationale sur le sort réservé à mon client », estime son avocat parisien, Me Eric Dupont-Moretti.
« Nous sommes sur le point de saisir le Comité des droits de l’homme des Nations unies. Et on envisage également de faire appel à l’Union africaine, ainsi qu’à la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) », a confié ce dernier à Jeune Afrique.
La même source indique que la police congolaise a dispersé, ce lundi 6 août, plusieurs marches pro-Katumbi dans la capitale provinciale du Katanga. Les manifestants réclamaient le retour de l’opposant en République démocratique du Congo.
#RDC des marches à #Lubumbashi réclament le retour de @moise_katumbi. Des tirs ont été entendus dans le centre-ville et dans le quartier #Bongonga pic.twitter.com/xlGBLF6zkm
— Christophe RIGAUD (@afrikarabia) 6 août 2018
Moïse Katumbi parviendra-t-il à entrer sur le territoire congolais ? Les prochaines heures nous situeront davantage.
