En République démocratique du Congo (RDC), l’opposant politique Seth Kikuni, arrêté le 02 septembre 2024, a été transféré samedi 28 septembre à la prison centrale de Makala. Il est accusé d’incitation à la désobéissance civile et de propagation de fausses informations. Son parti, Piste pour l’émergence, s’inquiète gravement de l’état de santé de son leader. L’ancien candidat à la présidentielle avait été détenu durant quatre semaines par l’Agence nationale des renseignements (ANR), une détention jugée « arbitraire » par ses avocats, qui ont eu un accès très limité à leur client.
« C’est inadmissible qu’une personne soit détenue pendant plus de 11 jours sans contact avec ses proches pour des faits mineurs », dénonce le porte-parole du parti.
Arrêté pour incitation à la désobéissance civile et diffusion de fausses informations, Seth Kikuni aurait subi des traitements inhumains, selon son porte-parole, Nathanaël Onokomba. Il critique ce qu’il considère comme une manipulation judiciaire.
« Depuis son arrestation le 2 septembre, il n’a pas pu consulter ses avocats. Il a été détenu dans un lieu inconnu pendant plus de 11 jours avant d’être finalement présenté au parquet pour légitimer cet acte arbitraire. C’est inacceptable de priver quelqu’un de contact avec sa famille ou ses avocats pendant autant de temps, surtout pour des accusations aussi légères », a-t-il confié à Christina Okello.
« On lui reproche d’avoir dénoncé la mauvaise gestion du pays, en particulier les détournements de fonds publics. Le régime de Félix Tshisekedi refuse simplement d’écouter toute voix dissidente », fustige également Nathanaël Onokomba.
Les appels à la libération ou, à tout le moins, à un accès immédiat à des soins médicaux pour Seth Kikuni se multiplient, tandis que la pression monte sur les autorités congolaises pour garantir ses droits fondamentaux.