Fin du suspense. Le président congolais a annoncé dimanche la nomination d’un ‘informateur’ chargé d’identifier une nouvelle majorité? Il dit avoir constaté le rejet de la coalition gouvernementale FCC-Cach, formée avec le camp de son prédécesseur Joseph Kabila. « Elle ne m’a pas permis de mettre en œuvre mon programme et de répondre aux attentes des Congolais », a déclaré Félix Tshisekedi.
Il a également parlé d’une situation de « crise persistante » et d’un blocage parlementaire en évoquant l’exemple récent de la nomination des juges de la Cour constitutionnelle.
Résultat, le président affirme ne plus pouvoir se résoudre au statu quo et souhaite obtenir une nouvelle majorité.
« La majorité actuelle s’étant effritée, une nouvelle majorité est nécessaire », décrit Félix Tshisekedi.
Il a notamment parlé d’un « devoir collectif » de sursaut et d’un « tournant décisif dans la construction démocratique ».
Pour cela, il nommera donc un informateur chargé d’identifier une nouvelle coalition gouvernementale possible au sein des députés.
Pour occuper ce poste, plusieurs noms sont évoqués dans l’entourage de Félix Tshisekedi, dont ceux des opposants Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba.
Deux options jugées « très crédibles » par un proche conseiller du chef de l’État, qui s’est confié à Jeune Afrique.
Deux autres personnalités sont également citées : le sénateur FCC Modeste Bahati Lukwebo et le premier vice-président du Sénat Samy Badibanga.
En optant pour la nomination d’un informateur, renseigne Jeune frique, Tshisekedi mise donc sur la constitution d’une nouvelle majorité qui ne pourra se constituer qu’avec le ralliement de forces politiques de tous les bords, afin d’étoffer le petit contingent d’une cinquantaine de députés – sur les 500 que compte l’Assemblée nationale – dont il dispose actuellement à travers sa coalition Cach.