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RDC: une tentative d’évasion de la prison crée un scandale

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Plus de 260 détenues ont été victimes d’agressions sexuelles lors d’une tentative d’évasion massive à la prison centrale de Makala, en République démocratique du Congo (RDC), selon un rapport de l’ONU.

Au moins 129 personnes ont perdu la vie lorsque les gardiens ont ouvert le feu sur des détenus tentant de s’échapper de cette prison de Kinshasa. Officiellement conçue pour accueillir 1 500 prisonniers, la prison abrite en réalité plus de 15 000 détenus.

Après l’évasion avortée survenue aux premières heures du 2 septembre, le gouvernement avait reconnu que des femmes avaient été agressées sexuellement, sans préciser l’ampleur des violences.

Cependant, un rapport interne de l’ONU, consulté par Reuters, révèle que 268 des 348 femmes incarcérées à Makala ont subi des violences sexuelles, y compris des viols, dans le chaos qui a suivi l’incident. Parmi les victimes, 17 avaient moins de 19 ans.

Le rapport fournit des détails sur les besoins urgents des victimes, soulignant qu’elles nécessitent des kits post-agression et une contraception d’urgence dans les 72 heures suivant les violences.

Une victime, qui a souhaité garder l’anonymat par crainte de représailles, a dit à Reuters par téléphone qu’au moins une douzaine de détenus l’avaient violée.

« J’ai vu les prisonniers se jeter sur les femmes, c’était horrible », a ajouté une autre prisonnière qui a été témoin des événements, ajoutant que même des femmes âgées avaient été agressées.

Ils ont déclaré que les prisonniers ont attaqué le bloc où se trouvaient la plupart des femmes, l’un des sept blocs sur les 11 de la prison qui ont été vandalisés lors de la tentative d’évasion.

« C’est le pire cas que nous ayons vu en termes de nombre de viols lors d’une évasion », selon le défenseur des droits humains congolais Emmanuel Cole, qui surveille les prisons depuis 1997.

Il a déclaré que les chiffres de l’ONU étaient probablement sous-estimés, car certaines victimes étaient peut-être trop effrayées par les répercussions pour parler.

Le président Félix Tshisekedi a ordonné une enquête sur l’évasion de la prison de Makala et un examen des principales prisons pour réduire la surpopulation. Aucune évasion n’a finalement été signalée après cet incident.




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