Le Chef de l’Etat sénégalais Macky Sall persiste dans sa volonté d’organiser un référendum pour réduire de 7 à 5 ans la durée de son mandat. Une promesse qu’il a faite lors de sa campagne électorale.
Le seul hic est qu’au sein de son propre parti l’Alliance pour la République (APR), des voix s’élèvent contre une telle réforme. Plusieurs cadres du parti affichent leur opposition.
Et pourtant, M Sall a assuré qu’il organiserait un référendum en mai 2016, conformément à sa promesse électorale.
Pour Moustapha Cissé Lo, vice-président de l’Assemblée nationale, « le président de la République doit poursuivre son mandat jusqu’en 2019, comme l’exige la Constitution. Il ne peut ni réduire, ni allonger son mandat en cours de route ».
Me Omar Youm, porte-parole du gouvernement, renchérit : « Sur le plan économique, politique, constitutionnel, ce n’est pas justifiable ».
« On voit certes la noblesse du symbole, mais dans la mise en œuvre, c’est très risqué, car Macky Sall est élu pour sept ans. S’il est à l’initiative de ce référendum, cela pourrait être pris comme une démission implicite et cela pose des problèmes juridiques et politiques », déclare l’avocat.
Le ministre souligne toutefois : « Je le dis en tant que responsable politique et sans calcul. C’est un appel à la prudence, un appel au débat au sein de la majorité ».
Macky Sall se dédira-t-il, lui aussi comme son prédécesseur Abdoulaye Wade ? C’est la grosse interrogation au Sénégal.
Et vous, qu’en pensez-vous ?