Depuis le retour à Abidjan de l’ex chef d’Etat, Laurent Gbagbo, le 17 Juin dernier, le spectre d’un alignement du trio de tête du premier tour de l’élection présidentielle de 2010, resurgit de manière pressante.
Aux propos de l’ancien président ivoirien, affirmant dans un reportage, ne pas exclure de briguer à nouveau la magistrature suprême en 2025, le ministre Toure Mamadou, porte-parole adjoint du RHDP au pouvoir, répliquait ce samedi 17 Juillet depuis Bouaké, en évoquant la possibilité d’une candidature du chef de l’Etat en exercice, Alassane Ouattara, au cas où ses deux prédécesseurs se lançaient à la course pour la présidentielle en 2025.
Une réalité reste pourtant tangible dans chacun des partis politiques que dirigent Henri Konan Bédié, Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo. Le besoin d’une transition générationnelle est clairement exprimée pour donner un second souffle à la vie politique Ivoirienne.
Dans le camp Gbagbo spécifiquement, une personnalité se dégage naturellement pour prétendre à la succession de l’ex dirigeant. Ce successeur putatif, ce n’est nul autre que Charles Blé Goudé, leader de la mythique galaxie patriotique, qui durant la partition du pays de Septembre 2002 à 2011, a joué un rôle crucial dans le maintien au pouvoir de Laurent Gbagbo grâce à sa capacité de mobilisation populaire.
Bien que n’étant pas membre du FPI-GOR de Laurent Gbagbo, le président du COJEP (Congrès Panafricain pour la Justice et l’Egalite des Peuples), incarne pour les inconditionnels du dirigeant déchu de la crise postélectorale de 2010-2011, le prolongement du combat souverainiste qu’une partie de l’opinion publique attribue à Laurent Gbagbo.
Et comme couronne de consécration, ses années passées à la prison de Scheveningen à la Haye, aux côtés de l’ex chef d’état, jugé avec lui pour les mêmes chefs d’accusations.
Tout un symbole ! Administrativement empêché de rentrer au bercail, Blé Goudé devrait envisager son retour prochain en Côte d’Ivoire, après avoir été reçu ce Vendredi 16 Juillet par le consul de l’ambassade de Côte d’Ivoire à la Haye.