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Rokia Traoré : la voix et la conscience du Mali

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Rokia Traoré est l’une des têtes d’affiche du 25e festival Africolor qui a lieu jusqu’au 22 décembre dans 20 villes d’Ile-de-France –  Plus d’infos sur le site africolor.com-

Elle est née le 24 janvier 1974 à Bamako, elle est originaire de la région de « Bélédougou. Elle est la fille d’un diplomate et du coup, elle a beaucoup voyagé dans sa jeunesse : Algérie, Arabie- Saoudite, France.

Elle a étudié à Bruxelles. Elle pense devenir journaliste, finalement, elle a choisi la musique, après avoir commencé une carrière d’animatrice radio : « Je n’avais pas vraiment d’objectif, d’autant que je suis arrivée sans aucune prétention, juste le plaisir de faire de la musique et d’essayer des choses que j’imaginais. Je pensais devenir journaliste et écrire sur la musique. Je ne savais pas que j’aurais l’opportunité d’être musicienne un jour, et que je pouvais, d’ailleurs, être musicienne. Je ne pensais pas avoir une voix, même si je composais beaucoup de chansons et que j’écrivais des textes. Je pensais les donner à un musicien un jour. (…) Des auditeurs appelaient régulièrement et le directeur m’avait dit : « je devrais t’embaucher comme chanteuse plutôt qu’animatrice » parce qu’on appelait pour dire qu’on aimait ma voix. Et on a commencé à me dire : « tu devrais chanter » et à l’époque, j’avais ma guitare, donc je jouais et je faisais des chansons à la maison. Et puis à un moment, j’ai fait partie d’un groupe de rap et on a fait un clip – c’était le premier groupe de rap malien – et je me suis retrouvé à un moment, j’avais 19 ans, avec la possibilité de faire un premier album »

Sa musique est un mélange de style qui mêle tradition malienne et modernisme occidental.
Ses musiciens utilisent des instruments traditionnels : Balafon, goni »n’goni, karignan,djembé.
Rokia s’est faite connaître en 1997 lors d’un concert au festival Musiques Métisses d’Angoulême.

En 2001, elle se fait remarquer avec son tire : « Que serais-je demain ? » en tant que membre du collectif féminin Les Voix de l’espoir créé par Princess- Erika.

Grande fan de Billie Holiday, Rokia Traoré participe en 2005, aux États-Unis, au spectacle « Billie & Me », consacré à la vie de la chanteuse légendaire.

En 2009, elle remporte une Victoire de la musique dans la catégorie « musiques du monde » pour son album Tchamantché.

Après avoir longtemps vécu à Amiens, elle est revenue vivre également Bamako.

Il y a quelques mois, elle confiait son avis sur la musique africaine sur RFI  Musique : « La musique africaine n’est pas reconnue à sa juste valeur. 
Le meilleur de cet art-là et de cette culture est en Europe. D’une part, ça ne circule pas en Afrique, d’autre part, ce qui est en Europe, n’est pas mis en valeur. Les guerres, les famines, intéressent beaucoup plus les médias et je pense que cela intéresse plus le grand public et qu’on ne prend pas le risque de frustrer et de perdre des clients. Donc, on leur présente ce qu’ils veulent et voilà.
 ( …) Ils manquent une volonté des dirigeants africains de mettre l’art et la culture en valeur et de respecter les gens qui sont dans ces métiers, d’arrêter de nous voir comme des bouffons. On n’est pas là pour amuser la galerie et le rôle des artistes pour l’Afrique et son développement est très important. À l’étranger, l’image positive de l’Afrique passe, essentiellement, à travers l’art et la culture africaine. Et il est important aujourd’hui qu’on nous reconnaisse ça et qu’on laisse plus d’espace et de moyens aux artistes, dans leur pays »
Rokia Traoré a de grands projets pour son Continent, elle qui chante :
« Je rêve Afrique : » »Mon rêve, c’est tout ce que je suis en train de faire. Mon rêve, c’est aussi la réalité, qui me fait tellement du bien, que pour moi, c’est de l’ordre du rêve. (…) Je trouve qu’il y a un potentiel énorme, que cela vaut le coup de s’accrocher ! ( …) J’ai quelque chose à rendre à son pays, à l’Afrique. On se rend compte de sa responsabilité vis-à-vis des jeunes qui rêvent de devenir ce que l’on est ».

C’est aussi pour cette raison, qu’elle a fondé en 2009, à Bamako, la fondation Passerelle, dans le but de soutenir le processus d’organisation et de développement de l’économie de la musique et des arts de la scène au Mali.

On retiendra un extrait d’une de ses chansons : « Dans mes veines d’Afro-progressiste/Le sang Bambara chargé d’espoir brûle ».

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