Dix jours après avoir demandé le départ, sous un mois, des troupes françaises du Burkina Faso, des mauvaises langues insinuent que cet ultimatum de Ouagadougou signifiait « une rupture diplomatique » avec Paris.
Le président du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a affirmé vendredi 3 janvier qu’il n’y avait « pas de rupture des relations diplomatiques » avec la France.
Il a saisi l’occasion pour apporter un démenti formel à une supposée présence de mercenaires russes de Wagner dans son pays.
Alors que des manifestations contre la France ont régulièrement lieu au Burkina depuis qu’il a pris le pouvoir en septembre, le capitaine Traoré a affirmé que son souhait de voir partir les forces spéciales françaises de Ouagadougou n’avait pas d’incidence sur les relations diplomatiques avec Paris.
« La fin des accords diplomatiques, non ! », a-t-il déclaré dans un entretien télévisé accordé à des journalistes burkinabè. « Il n’y a pas de rupture des relations diplomatiques ou de haine contre un État particulier », a-t-il ajouté.
Selon lui, il y a simplement eu rupture à la demande du Burkina d’un accord militaire sur la présence des forces spéciales françaises à Ouagadougou.
« C’est juste un processus qui a été enclenché et ça n’a rien à voir avec la diplomatie. »
Il a affirmé que « tout ce que le peuple veut, c’est sa souveraineté, vivre dignement ». « Ça ne veut pas dire quitter un pays pour un autre. »
Mais si un pays vient « pour nous coloniser, nous dominer, nous ne serons pas d’accord », a indiqué le capitaine Traoré.