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La libération en semaine dernière du leader du mouvement ‘En Aucun cas’, Foly Satchivi continue par susciter des réactions. Nombre d’acteurs de la société civile, de défense des droits de l’homme, politiques ont salué le geste du Chef de l’Etat et demandé la libération des autres détenus politiques ainsi que le demi-frère du président, Kpatcha Gnassingbé. Dans une déclaration en date du 22 octobre, CODITOGO se félicite de cette mesure et demande pour sa part, réparation pour Satchivi. Car estime-t-il, « le compatriote a été incarcéré injustement ».
Lire la déclaration:
Contre toute attente, alors qu’aucune demande de grâce ne lui avait été adressée ni par l’intéressé lui-même, ni par ses avocats, Faure GNASSINGBE décide de gracier Folly SATCHIVI, notre compatriote injustement incarcéré depuis plus d’un an. CODITOGO se félicite et se réjouit de la libération de SATCHIVI, pour lui-même, et pour sa mère, qui n’a jamais cessé de se lamenter et de se battre pour la libération de son fils. Ce sont ces lamentations d’une mère affligée, ajoutées aux multiples pressions exercées sur lui, qui ont poussé Faure GNASSINGBE et son régime liberticide à desserrer l’étau qui enserrait SATCHIVI et à présenter comme une grâce, ce qui n’est que la cessation d’une injustice. Sauf s’il existe un délit d’opinion au Togo, Folly SATCHIVI n’aurait jamais dû être incarcéré pendant de longs mois pour avoir voulu tenir une conférence de presse.
Son emprisonnement était un déni de justice, une injustice. Or la cessation d’une injustice n’est pas la justice. Et le scandale de l’incarcération de SATCHIVI n’est pas effacé par sa libération. SATCHIVI a subi un préjudice. Seule la réparation de ce préjudice par la justice togolaise pourra le rétablir complètement dans ses droits
CODITOGO regrette que la justice togolaise n’ait pas été capable de dire le droit, témoignant encore une fois de plus qu’au Togo, le pouvoir judiciaire est aussi en réalité dans les mains d’un seul homme, Faure GNASSINGBE; tout comme le pouvoir législatif d’ailleurs, avec cette Assemblée du 20 décembre 2018. Quelle ignominie pour le Togo !
CODITOGO exige la libération de toutes les autres personnes incarcérées du fait de leurs activités politiques et demande la liberté d’expression pour tous les Togolais.
Fait à Paris, le 22 octobre 2019 Pour CODITOGO,
Raymond AYIVI, Coordinateur général
