Le Parquet a requis mercredi 2 mars, la peine de 5 ans de prison ferme contre Barthélémy Dias, fraîchement élu maire de Dakar aux élections locales du 23 janvier, pour une affaire remontant à décembre 2011. Ceci, au terme d’un procès à grande vitesse au cours duquel il fut quasiment seul à comparaître.
Figure de l’opposition, Barthélémy Dias comparaissait en appel dans une affaire datant de 2011. Lors de l’attaque de sa mairie de Mermoz Sacré Cœur, un homme, Ndiaga Diouf, avait été tué dans la fusillade.
Lors du procès, le nouveau maire de Dakar a dénoncé une procédure « politique ».
« Je ne suis pas un assassin », « l’arme du crime n’est pas la mienne », a assuré Barthélémy Dias dans une salle d’audience pleine à craquer du palais de justice, encadré par un important dispositif de sécurité.
Après avoir purgé une peine de six mois de prison dans cette affaire, le nouveau maire de Dakar a plaidé la légitime défense.
C’est lui-même qui avait fait appel du jugement en première instance, pour « laver son honneur » dit-il.
« Il n’y a pas d’excuse, de provocation ni de légitime défense » a répondu l’avocate générale. « Les assaillants étaient en train de partir quand il a tiré », a-t-elle affirmé.
Le parquet a par ailleurs requis deux ans contre deux de ses collaborateurs.
La partie civile, la famille de Ndiaga Diouf, tué en 2011, quant à elle réclame 150 millions de francs CFA de dommages et intérêts, soit environ 232 000 euros.
Le délibéré est fixé au 18 mai.