La polémique enfle autour du transport des 45 000 tonnes de riz, distribuées par l’État pour les ménages les plus vulnérables pendant la crise du coronavirus.
C’est notamment l’acheminement des stocks qui pose problème à une partie de la société civile, renseigne RFI.
Le marché ayant été obtenu par l’homme d’affaires et député Demba Diop Sy, sa double casquette alimente les soupçons de clientélisme, surfacturation, détournement de fonds…
Si d’ordinaire, la loi ne permet pas aux débutés d’obtenir des marchés publics sans une dérogation de l’Assemblée nationale, l’état d’urgence change la donne.
C’est ce que dénonce la société civile, à l’image de l’activiste Guy Marius Sagna, pour qui le transport de l’aide alimentaire confié à un député est une forme de « corona-business », rendu possible par la loi d’habilitation, votée le 1er avril et permettant à Macky Sall de légiférer par ordonnance.
Au ministère du Développement communautaire, l’on balaie toutes les accusations estimant que « l’état d’urgence permettait effectivement de confier le marché à l’UDE, en toute légalité, insistant sur le fait d’avoir publié un appel d’offres au nom de la transparence alors qu’il n’y était pas tenu ».
Dans le pays, 141 patients restent pris en charge dans les hôpitaux du pays pour cause de coronavirus. Le ministre de la Santé, ce vendredi matin, a alerté les Sénégalais à propos de la propagation des cas communautaires. « Chacun d’entre nous est menacé » par ces foyers de contamination, a souligné Abdoulaye Diouf Sarr. .