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Sénégal: le Parlement adopte la réforme Constitutionnelle !

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Le succès pour Macky Sall et son régime. Le président sénégalais tien enfin sa réforme constitutionnelle. Les députés ont adopté samedi la révision de la Constitution devant mener à la suppression du poste de Premier ministre.

Si cette initiative du pouvoir a été dénoncée par l’opposition et la société civile, c’est sans faute que le parlement a validé la mesure. Ceci à l’issue d’une séance marathon de neuf heures. 124 députés ont voté pour, et seulement sept contre, a annoncé le président de l’Assemblée nationale Moustapha Niasse.

Ce n’est pas une surprise pour qui que ce soit. Disposant d’une majorité considérable au Parlement, le pouvoir savait que cette mesure serait validée. En effet, la révision porte sur une vingtaine d’articles de la Constitution. Elle établit un nouvel équilibre entre les pouvoirs et renforce le caractère présidentiel du régime sénégalais.

En dehors de la suppression du poste de Premier ministre, d’autres mesures sont prévues. Dans un délais raisonnable, l’autre grand changement sera que le président de la République ne pourra plus dissoudre l’Assemblée nationale. Un parlement qui ne pourra plus également déposer une motion de censure pour renverser le gouvernement.

Au pouvoir depuis 2012, et réélu fin février, le président Macky Sall a promis d’accélérer les transformations de l’économie sénégalaise, et entend, par la suppression du poste de Premier ministre, mettre fin aux « goulets d’étranglement » en étant « directement au contact avec les niveaux administratifs », selon ses services.

Le Parti démocratique sénégalais (PDS) de l’ex-président Abdoulaye Wade l’a qualifié de « sans intérêt », déplorant que cette réforme ait été « volontairement dissimulée pendant la campagne électorale ».

Ce n’est pas la première fois que le Sénégal se passe du poste de Premier ministre. Cette mesure était en vigueur dans les années 1960 sous la présidence de Léopold Sédar Senghor et au début des années 1980 sous celle d’Abdou Diouf. L’actuel chef du gouvernement, Mahammed Boun Abdallah Dionne, reconduit le 6 avril, sait désormais que sa fonction est de plus en plus fragilisée.




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