La disparition et la mort de Mamadou Moustapha Ba, ancien ministre des Finances et du Budget du Sénégal, suscitent de nombreuses questions. Dans l’optique d’élucider les raisons de cette disparition tragique, l’épouse du défunt est intérogée par la DIC.
Retrouvé mort à Paris alors qu’il devait se rendre à Londres, son décès reste mystérieux, d’autant plus qu’il suivait un traitement anticoagulant. Des proches ont mentionné l’achat de médicaments avant sa disparition, mais cela n’a pas été confirmé officiellement.
L’enquête, ouverte par la Division des Investigations Criminelles (DIC), cherche à reconstituer les dernières heures de sa vie. L’épouse de l’ex-ministre a été entendue lundi dernier, ce qui pourrait fournir des éléments cruciaux pour élucider les circonstances de sa mort. L’affaire a pris un tournant lorsque le procureur a ordonné l’ouverture d’une enquête, interrompant ainsi les préparatifs des obsèques.
« Le Procureur de la République près le Tribunal de grand instance hors classe de Dakar a été informé du décès survenu en France de monsieur Mamadou Moustapha Ba, ancien ministre des Finances et du Budget. Les renseignements reçus sur les circonstances du décès comportent des éléments qui justifient que les diligences soient menées en vue de déterminer les causes de la mort. Conformément aux dispositifs de l’article 66 du Code de procédure pénale, une enquête pour rechercher les causes de la mort a été ouverte et, à cet effet, une autopsie a été ordonnée », peut-on lire dans le communiqué du procureur de la République de Dakar, Ousmane Ndoye.
En ce qui concerne la seconde note du procureur de la République près le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, elle indique que « les résultats de l’autopsie ordonnée tendant à déterminer les causes du décès du ministre Mamadou Moustapha Ba ont révélé plusieurs éléments de nature à attester que la mort n’est pas naturelle ». Ainsi, pour les besoins des investigations qui nécessitent des actes d’enquête complémentaires, les formalités liées à la procédure de levée du corps et d’inhumation sont renvoyées à une date ultérieure, a ajouté le communiqué signé par Ousmane Ndoye.